"Vague inédite" chez les enfants: des soignants demandent un report de la rentrée scolaire

Une cinquantaine de soignants ont signé une tribune appelant les autorités à reporter la rentrée scolaire et à revoir les protocoles sanitaires dans les écoles. Le ministre de l’Éducation avait déjà écarté cette hypothèse.
Sputnik
Alors que la vaccination des enfants a reçu le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS), les soignants s’inquiètent des progrès de l’épidémie chez les plus jeunes. Une cinquantaine d’entre eux ont réclamé de nouvelles restrictions pour les protéger dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche.
Les signataires anticipent en effet une "vague inédite" de cas chez les enfants dans les prochaines semaines, et s’émeuvent de possibles séquelles dues au "Covid long pédiatrique". Pour tenter de freiner la transmission, les soignants demandent donc le report de la rentrée scolaire, prévue le 3 janvier, une date jugée trop proche des festivités du Nouvel an.
Préconisant le recours au télé-enseignement, ils souhaitent parallèlement la mise en place de nouveaux protocoles sanitaires, si les cours devaient continuer en présentiel. L’installation de capteurs de CO2 ou de dispositifs de ventilation est également réclamée par les signataires, qui reprochent au gouvernement de ne pas en faire assez sur le front de l’éducation.
"Nous déplorons les faibles moyens déployés jusqu'à présent par le ministère de l'Éducation nationale pour freiner l'épidémie dans les écoles, que ce soit pour lutter contre le risque aéroporté de contamination, comme pour organiser des campagnes de tests efficaces", écrivent-ils ainsi dans cette tribune.
Alors que le débat sur la vaccination des enfants fait rage, les soignants demandent enfin que l'État combatte "la désinformation" en la matière.

Blanquer pas convaincu

Ce n’est pas la première fois que la question d’un report de la rentrée des classes se pose. Face à la flambée des contaminations, Valérie Pécresse avait déjà mis le sujet sur la table, le 18 décembre. La candidate LR à la présidentielle avait proposé sur BFM TV de décaler le retour dans les établissements scolaires d’une semaine.
Une mesure qui ne semble pourtant pas emballer Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’Éducation a en effet récemment affirmé que l’hypothèse d’un report n’était pas privilégiée et ne serait étudiée "qu’en dernier recours". Sur BFM TV, il avait ajouté que le taux d’incidence chez les enfants était désormais un critère de jugement "moins valable", au vu de l’explosion générale des contaminations.
Le ministre avait déjà traversé une mauvaise passe en septembre, lorsque plusieurs milliers de classes avaient dû fermer, suite à une recrudescence de cas. Jean-Michel Blanquer avait d’abord parlé d’une proportion "infime", avant que le chiffre ne devienne exponentiel.
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