La Maison-Blanche a annoncé que Joe Biden s’adresserait à la nation le 6 janvier à l’occasion de l’anniversaire de l’assaut du Capitole par des manifestants pro-Trump. Une décision qui intervient alors que certains partisans de l’ancien Président menaient jusqu'ici une bataille acharnée contre son successeur.
Ainsi, le 23 décembre, Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump, a promu sur son podcast la cryptomonnaie $FJB qui, selon lui, a été créée pour ceux qui sont "fâchés" contre Joe Biden, soulignant qu’"une communauté" était en train de se former pour faire face à son "régime" qui "essaie de détruire le pays".
"Nous ne nous reculerons jamais", a-t-il insisté, avant d’ajouter que la cryptomonnaie permettait aux partisans du 45e Président des États-Unis d’être "indépendants" du système financier.
Il a confié être particulièrement fier, la cryptomonnaie ayant été baptisée FJB, acronyme de "F*ck Joe Biden". Le site affirme que "ce qui a commencé comme un slogan est désormais un mouvement".
Slogan anti-Biden
En effet, depuis début octobre, ce slogan vexant est activement utilisé par les supporters de Donald Trump, souvent sous la forme de l’euphémisme "Let's go Brandon", phrase devenue virale après une vidéo de NBC Sport dans laquelle une reporter du média interroge Brandon Brown, pilote de 28 ans, qui a remporté sa première compétions automobile de NASCAR le 2 octobre en Alabama.
La journaliste pensait au début que les fans présents dans les tribunes scandaient "Let's go Brandon" (Vas-y Brandon) pour encourager le pilote, jusqu’à ce qu’il s’avère qu'ils criaient "F*ck Joe Biden".
Depuis, des personnalités politiques ont adopté l’euphémisme "Let's go Brandon", comme le républicain de Caroline du Sud, Jeff Duncan, qui a été vu fin octobre portant un masque avec ces mots.
Le sénateur du Texas Ted Cruz a également posé avec un homme qui tenait une pancarte "Let's go Brandon".
Le 20 décembre, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a été interrompue par un manifestant criant "Let's Go Brandon" alors qu'elle prononçait un discours à San Francisco.
Qui est Steve Bannon
Quant à Steve Bannon, cet ex-conseiller de Donald Trump accusé d'avoir trompé les donateurs soutenant la construction du mur frontalier avec le Mexique, il a été officiellement gracié par l’ancien Président en janvier avant de quitter son poste.
Selon Newsweek, depuis le départ de Donald Trump, Steve Bannon promeut régulièrement la théorie du complot selon laquelle l'élection présidentielle de 2020 lui a été "volée" et a été "truquée" en faveur de Joe Biden.