"La France est actuellement le numéro un parmi les investisseurs étrangers en termes de création d'emplois [en Russie, ndlr]", explique à Sputnik Maxim Rechetnikov, ministre russe du Développement économique.
Le responsable russe s’est rendu à Paris pour rencontrer son homologue Bruno Le Maire. Et ce dans le cadre du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). "Relancer des relations économiques et politiques fortes" entre la Russie et la France, "même en temps de crise": voici l’objectif que se sont fixé les deux dirigeants.
Le ministre russe se montre optimiste: le business français fleurit en Russie et y représente une partie importante de l’économie. Les entreprises françaises y sont "profondément intégrées". Exemples éloquents: Renault, qui a créé 40.000 emplois, Auchan et Danone, qui ont généré quelque 30.000 emplois chacun.
"Nous espérons que nos homologues français, et nous en avons parlé avec M. Le Maire, accorderont autant d'attention aux entreprises russes en France que nous aux entreprises françaises présentes chez nous", confie au micro de Sputnik Maxime Rechetnikov.
Bien que cela ne signifie pas que tous les problèmes sont résolus, "de façon générale, nous avons un dialogue permanent", a précisé le ministre.
On note également la croissance d’échanges commerciaux entre la Russie et la France: "68% de plus" durant les dix premiers mois de 2021. Le responsable russe souligne que cette augmentation est due, "entre autres, à l'exportation de ressources énergétiques", mais également aux "exportations d'énergie hors ressources", en croissance de deux tiers ces dix premiers mois de l’année.
Reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination, un moteur de l’économie
L'émergence de la nouvelle souche du coronavirus Omicron n’a pas échappé à l’attention des ministres russe et français. Son "impact possible" sur l’économie a été évoqué.
"Nous partons du fait que la Russie a maintenant acquis une certaine expérience, une certaine adaptabilité à différentes situations. Le système réagit de manière flexible. Les régions ont besoin de beaucoup de pouvoirs", a détaillé Maxime Rechetnikov.
Le responsable russe a souligné que la reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination, demandée par les représentants des milieux d'affaires russe et français, permettrait d'accroître les échanges commerciaux entre les deux pays :
"Nous sommes prêts au dialogue et pensons que cela sera utile pour la reprise rapide de la croissance économique dans nos pays et une augmentation des flux [commerciaux, ndlr]."