"On a l’impression qu’en Ukraine, on prépare une troisième opération militaire et on nous prévient: ‘Ne vous en mêlez pas.’ Nous devons réagir", a déclaré Vladimir Poutine ce 23 décembre à l’occasion de sa conférence annuelle.
"Ce n’est pas nous qui mettons des missiles à la frontière américaine!"
"La poursuite de l’expansion de l’Otan vers l’est est inacceptable!", a réitéré ce jeudi le Président russe devant la presse. "Qu’est-ce qu’on n’arrive pas à comprendre? Ce n’est pas nous qui installons des missiles à la frontière des États-Unis, c’est le contraire, ce sont les États-Unis qui placent des missiles sur le seuil de notre porte! S’agit-il d’une exigence excessive?", poursuit-il.
"Washington joue sur les deux tableaux. D’un côté, on souligne la souveraineté de cette demande d’adhésion de l’Ukraine et de l’autre, Madame Psaki et Madame Nuland, qu’on ne peut pas accuser d’être pro-russes, énumèrent les carences ukrainiennes qui rendent aujourd’hui techniquement impossible cette adhésion à l’Otan", développe-t-il.
"Il vaut mieux la paralysie que la gangrène"
"L’intérêt d’un conflit pour la Russie, c’est uniquement si elle a la certitude de créer la Novorossiya, cela aurait changé la donne au sein du pouvoir de Vladimir Poutine, autrement un conflit n’a aucun intérêt. La preuve, c’est que bien qu’il y ait eu des velléités irrédentistes de la part de Lougansk et Donetsk, il n’y a jamais eu de tentative d’intégration de ces territoires à l’intérieur de la Fédération."
"L’Ukraine n’est que l’échiquier où la Russie et l’Occident, avec la Turquie en coulisse, jouent leur partie. C’est pour cela que l’administration ukrainienne serait le seul bénéficiaire d’un conflit réel. Mais à mon avis, ni les États-Unis ni la Russie, ni peut-être même la Turquie, ne donneront à l’actuelle Ukraine une telle opportunité."