Un jeune homme proposant un service "Uber shit" de livraison à domicile a été interpellé la semaine dernière à Corbeil-Essonnes. Il utilisait son scooter à trois roues pour livrer à ses clients de la résine de cannabis, selon la direction départementale de la sécurité publique de l’Essonne (DDSP 91) citée par Actu.
Le 8 décembre, la brigade anti-criminalité (BAC) d’Evry-Corbeil a reçu un renseignement anonyme signalant qu’un individu à scooter était susceptible de procéder à du trafic de stupéfiants "Uber shit" à Corbeil-Essonnes. Une investigation a permis d’identifier un second suspect. Celui-ci a bientôt été localisé dans le village de Pringy (Seine-et-Marne), à quelques kilomètres de Corbeil.
De concert avec l’unité chargée de la lutte contre les stupéfiants et l’économie souterraine (USES) et grâce à une surveillance mise en place à Corbeil, le scooter Piaggio a finalement été retrouvé.
Un gros lot
"Lors de son contrôle, le suspect a déclaré spontanément aux fonctionnaires de police qu’il détenait des produits stupéfiants, précisant qu’il en avait en grande quantité dans le scooter", rapporte la police. La fouille de l’engin et les perquisitions au domicile du suspect, de celui de sa sœur et de sa compagne ont permis de découvrir 4.240 euros en espèces, ainsi que plus de 4,5 kilogrammes de résine de cannabiset 4 grammes d’herbe de cannabis. Une balance de précision, divers matériels de conditionnement, un listing client et quatre téléphones portables ont également été saisis, précise la police.
Déféré au parquet d’Évry le 16 décembre, le jeune homme fait désormais l’objet d’un contrôle judiciaire jusqu’à son audience devant le tribunal prévue le 27 janvier. Sa sœur ne fait pas l’objet de poursuites et a été laissée libre, précise Actu.
"Uber shit"
La livraison est aujourd'hui proposée par des dealers dans la plupart des grandes villes de France, constate une enquête réalisée à l’automne par RTL. La vente de drogue à distance et la livraison à domicile s’est ancrée ces dernières années principalement dans les quartiers aisés. Les clients passent commande via une application de messagerie.
Ce procédé est en effet très commode pour les acheteurs qui n’ont plus à fréquenter des endroits dangereux pour se fournir. Rien d’étonnant en outre que ce type de livraison ait connu un boom pendant les confinements.
D’après le média, des milliers de consommateurs reçoivent chaque semaine via leur téléphone la liste des produits disponibles (herbe, shit, coke, ecstasy…) et les prix "sur une célèbre messagerie américaine plus difficilement traçable que de simples textos".
La police est au courant mais privilégie pour l’instant de chasser les scooters avec un jeune au guidon, même si les livreurs peuvent être des quadragénaires ou quinquagénaires en fourgonnette. C’est le manque d’argent qui les pousse à avoir une telle activité supplémentaire, précise RTL.