Professeur suspendu à Sciences Po Grenoble: "Il faut mettre cet IEP sous tutelle", pour Céline Pina

Accusé "d’islamophobie" en mars dernier, un professeur d’allemand de Sciences Po Grenoble vient d’être mis à pied par sa direction. Pour l’essayiste Céline Pina, cette affaire illustre les dérives idéologiques à l’université. Entretien.
Sputnik

"Ce qu’on voit se dérouler sous nos yeux, c’est la réalité de l’existence de cet islamo-gauchisme et la réalité de la chasse aux sorcières à l’intérieur des universités. On est bien loin des débats académiques dans le respect de ses pairs", assène Céline Pina devant les caméras de Sputnik.

Accusé par sa direction d’avoir tenu des "propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l'établissement d'enseignement supérieur dans lequel il est en poste ainsi que contre la personne de sa directrice", le professeur d’allemand Klaus Kinzler a été suspendu pour quatre mois de ses fonctions au sein de l’IEP Grenoble.
Un comble, estime Céline Pina, alors que le M. Kinzler a vécu durant un mois sous protection policière après avoir été taxé de "fasciste" et d’"islamophobe" par un groupe d’étudiants de la faculté en mars dernier. Le meneur présumé de cette campagne vient d'être relaxé par les autorités universitaires, alors qu’un rapport de l’Inspection générale de l'éducation et de l’enseignement supérieur avait requis des sanctions. "On se retrouve avec les coupables innocentés de tous leurs méfaits et la victime suspendue", juge celle qui a contribué à l’ouvrage collectif Cachez cet islamisme (éd. La Boîte à Pandore).
Pour Céline Pina, aucun doute: "Il faut mettre cet IEP sous tutelle", ainsi que le suggère le député LREM François Jolivet. Mais, à l’en croire, Sciences Po Grenoble ne serait que "la pointe émergée de l’iceberg".
"L’islamo-gauchisme n’est pas un concept scientifique. C’est une réalité qui détruit des carrières et des hommes, et qui met en danger ceux qui sont accusés d’“islamophobie”. On n’est pas dans la controverse scientifique, on est dans de la violence, et ces professeurs en paient le prix", tranche Céline Pina.
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