Le pape, qui a fait de la défense des migrants et des réfugiés l'un des piliers de son pontificat, a déclaré avoir pu saisir "l'humanité blessée" des migrants lors de son voyage à Chypre et en Grèce au début du mois.
"J'ai aussi pu voir que seuls quelques pays européens soutiennent la majorité des conséquences du phénomène migratoire dans la région méditerranéenne", a-t-il raconté.
"En réalité, [ce phénomène] appelle une responsabilité commune à laquelle aucun pays ne peut se soustraire, car il s'agit d'un problème d'humanité", a ajouté le pape François.
En première ligne dans la crise migratoire, des pays tels que Chypre, l'Italie, la Grèce et Malte demandent depuis longtemps à ce que la responsabilité des migrants traversant la Méditerranée depuis l'Afrique du Nord soit partagée avec les autres pays européens.
Environ 54.000 migrants sont arrivés en Italie cette année, contre environ 30.000 l'année dernière.
La semaine dernière, 12 migrants en provenance de Chypre ont été accueillis en Italie aux frais du pape François. Il s'agit du premier groupe d'une cinquantaine de migrants attendus depuis l'île méditerranéenne.
"Il suffit d'ouvrir une porte, la porte du cœur. Ne soyons pas indifférents ce Noël", a déclaré mercredi le pape.