Selon les données de la police, relayées par des médias locaux, 201 tonnes de drogue ont été saisies jusqu'à présent en 2021, la plus grosse saisie de l'histoire du pays.
Le dernier record était enregistré en 2020 (128 tonnes). Sur le total saisi cette année, 50 tonnes ont été découvertes dans les huit ports maritimes de l'Equateur, notamment à Guayaquil.
L'Équateur n'est pas présenté comme un producteur de drogue, mais plutôt une zone de transit, bien que ces dernières années, quelques petits laboratoires de transformation ont été découverts dans les zones frontalières avec la Colombie.
À travers le territoire équatorien, circulent principalement des expéditions produites en Colombie et au Pérou, qui partent ensuite par voie maritime vers les États-Unis et l'Europe depuis les plages équatoriennes ou encore dans de petits avions.
Ce trafic a développé des structures criminelles d'influence internationale, y compris des cartels mexicains tels que reconnus par les autorités, et a exacerbé la criminalité et les assassinats.
Cela se reflète également à l'intérieur des prisons, où cette année plus de 300 détenus sont morts dans une série de règlements de comptes entre gangs et de tentatives de contrôle des prisons.
La publication des données intervient une semaine après les déclarations de l'ambassadeur américain, Michael J. Fitzpatrick, sur l'existence présumée au sein de la police équatorienne de "narco-généraux".
Les États-Unis ont retiré le visa d'entrée sur leur territoire à au moins un haut commandant équatorien de la police.
La police équatorienne assure que, dans plus de 11.000 opérations cette année, ses agents ont arrêté près de 13.000 criminels impliqués dans le trafic de substances illégales et que 183 tonnes des 201 saisies étaient destinées aux marchés extérieurs.