Un engouement médiatique international pour la maire d’un village de 530 habitants: après son élection en mars 2020, les caméras du monde entier ont voulu rencontrer Marie Cau. La nordiste est en effet la première femme transgenre maire d’une commune française: Tilloy-lez-Marchiennes, dans la campagne entre Lille, Lens et Valenciennes.
Désormais candidate déclarée à la présidentielle de 2022, elle se confie à Sputnik: "Je ne cache pas ma personnalité transgenre, ça fait partie de moi. Mais ce n’est pas quelque chose que je mets en avant. Je suis une candidate pour tous les Français".
Une manière, en plein milieu rural, d’incarner une normalité nouvelle: "J’ai reçu beaucoup de messages de gens me disant que grâce à moi, ils avaient perdu leurs préjugés, que maintenant ils comprenaient qu’on pouvait être transgenre tout en vivant une vie normale". Une manière aussi de chercher à rassembler par-delà les clivages traditionnels:
"Le fond, c’est de pouvoir porter des idées au niveau économique, social, sociétal, international, alors que notre classe politique est totalement déconnectée et n’écoute pas les problèmes des gens", regrette Marie Cau.
Une position non partisane qui rappelle les Gilets jaunes? Oui mais non, tempère la candidate: "Le mouvement est allé vers l'action violente. Alors que quand je rencontre des gens, tous les jours sur le terrain, je me rends compte qu’il y a beaucoup de bienveillance et de bon sens. La conflictualité n’est plus indispensable parce qu’il y a aujourd’hui un véritable éveil des consciences".