La Russie, un adversaire? "Une tentation inexcusable de la part des États-Unis"

Vladimir Poutine a averti l’Occident. La Russie répondra de manière "militaire et technique" aux agressions de l’Otan. Selon l’historien Charles Zorgbibe, l’alliance militaire de l’Atlantique Nord n’est plus opérante.
Sputnik
"En cas de maintien de la ligne très clairement agressive" de l’Occident, la Russie ripostera de façon "militaire et technique". Ce 21 décembre à Moscou, Vladimir Poutine a été très clair devant les hauts gradés de l’armée russe et les cadres du ministère de la Défense. Pas question de tolérer un nouvel élargissement de l’Otan à l’Est. Ni l’adhésion de l’Ukraine, ni celle de la Géorgie.
L’intégration de Kiev dans l’Alliance Atlantique constitue une ligne rouge pour la Russie. "Ce qu'ils font maintenant sur le territoire de l'Ukraine […] n'est pas à 1.000 kilomètres de notre frontière nationale, c'est à notre porte", a expliqué le Président russe. La diplomatie russe a ainsi présenté à l’Otan et Washington une liste de garanties de sécurité. Les deux objectifs principaux? Exclure toute nouvelle expansion de l’Otan et tout déploiement d’armements dans les pays voisins.
L’historien Charles Zorgbibe perçoit une "tentation inexcusable de la part des États-Unis de considérer la Russie comme le nouvel adversaire virtuel". Et ce dès la chute du Mur de Berlin. Les élargissements successifs de l’Otan en Europe de l’Est jusqu’aux frontières russes le démontrent. Selon Washington, il faut à tout prix contenir et encercler la Russie. Toutefois, "l’Otan n’a plus de raison d’être", estime le spécialiste des relations internationales.
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