L'Organisation mondiale de la santé (OMS) peut confirmer que le nouveau variant du coronavirus repéré en novembre en Afrique du Sud et baptisé Omicron se propage plus vite que les autres, a informé ce 20 décembre son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point presse tenu à Genève.
"Il existe maintenant des preuves cohérentes que l'Omicron se propage beaucoup plus rapidement que le variant Delta et qu'il est plus probable que les personnes qui ont été vaccinées ou qui ont eu la maladie puissent être réinfectées", a expliqué le patron de l'OMS.
En outre, il a ajouté que 3,3 millions de personnes dans le monde sont mortes en raison du Covid-19 en 2021, soit plus que le nombre total de décès dus au VIH, au paludisme et à la tuberculose réunis l'année dernière.
La scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, a ajouté qu'il serait "imprudent" de conclure, sur la base des premiers éléments, qu'Omicron est un variant moins agressif que les précédents.
"Avec l'augmentation des chiffres, tous les systèmes de santé vont être mis à rude épreuve", a-t-elle avancé aux journalistes à Genève.
L’Omicron réussit à échapper à certaines réponses immunitaires, a-t-elle ajouté, ce qui signifie que les programmes de rappel mis en place dans de nombreux pays devraient cibler les personnes avec l’immunité la plus faible.
Et sa transmissibilité?
Auparavant, l’OMS, dans une mise au point technique, avait avancé l’idée que le fait d’avoir peu de données disponibles ainsi que le profil génétique d'Omicron laissent soupçonner "une baisse de l'efficacité" pour ce qui concerne la protection contre "l’infection et la transmission".
"On ne sait pas encore clairement si Omicron est plus transmissible que d’autres variants, notamment Delta. Le nombre de personnes dont le test revient positif a augmenté dans les régions d’Afrique du Sud touchées par ce variant, mais des études épidémiologiques sont en cours pour comprendre si cela est dû à Omicron ou à d’autres facteurs", a indiqué le document sur le site de l’OMS.
Repéré en novembre au Botswana et en Afrique du Sud, le variant Omicron est présent à ce stade dans plus de 50 pays de tous les continents. L’Organisation mondiale de la santé n’exclut pas que le taux d’infection par l’Omicron en Europe puisse dépasser 50% vers le 1er janvier 2022.