La Haute autorité de Santé (HAS) s'est prononcée ce 20 décembre en faveur de la vaccination anti-Covid des enfants de 5 à 11 ans.
La HAS "propose que les parents qui le souhaitent puissent faire vacciner leur(s) enfant(s) âgés de 5 à 11 ans à compter de la mise à disposition des doses en formulation pédiatrique".
Cependant, l’institution ne souhaite pas la rendre "exigible ni obligatoire":
La vaccination des enfants de cette tranche d’âge est recommandée "sans obligation et sans que cela conditionne l’obtention d’un pass sanitaire, et en priorisant les enfants de moins de 12 ans scolarisés au collège", indique un communiqué.
Rendant son avis, l’autorité sanitaire s’est basée sur l’analyse des études cliniques présentées par le laboratoire Pfizer et les données de pharmacovigilance internationales disponibles à cette date.
En outre, elle a pris en compte "les modélisations mathématiques sur l’impact de la vaccination des enfants sur l’épidémie". Diverses associations d’usagers et de parents d’élèves, de professionnels de la santé et l’Éducation nationale ont également été auditionnées. Enfin, c’est l’avis du Comité consultatif national d’éthique qui a pesé.
"Du fait de son efficacité vaccinale contre les variants majoritaires circulant actuellement et de son profil de tolérance satisfaisant, la HAS estime que le vaccin de Pfizer peut être utilisé à partir de l'âge de 5 ans", a indiqué l'autorité sanitaire.
La HAS exhorte à réaliser un test sérologique pour éviter l’injection du vaccin à une seule dose en cas de résultat positif, en cas d’absence d’antécédent connu et documenté du Covid-19.
Généralisation de la vaccination
Le 18 décembre, Olivier Véran a supposé que la vaccination serait ouverte à tous les enfants de 5 à 11 ans à partir du 22 décembre "si tout va bien". Cette annonce a été faite au lendemain de l’avis favorable rendu par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
Le ministre de la Santé a également promis qu’elle resterait sur la base du volontariat. Pour rappel, cette tranche d’âge n’est concernée ni par le pass sanitaire ni par le futur pass vaccinal.
Depuis le 15 décembre, seuls les enfants à risque de forme grave de Covid-19 ou vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée sont éligibles.