Face à la vive polémique autour de l’annonce du pass vaccinal par Jean Castex, Christiane Taubira, qui envisage une candidature à l’élection présidentielle, indique respecter le "choix du gouvernement" sans s’y montrer favorable ou non.
En déplacement le 18 décembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), elle a souligné que l’exécutif disposait d'un "comité scientifique qui lui permet de faire les meilleurs choix parce qu'évidemment il n’y a pas des éléments objectifs, scientifiques, matériels".
"Lorsque le gouvernement, dans son rôle, à sa place, sous sa responsabilité, choisit de transformer le pass sanitaire en pass vaccinal et ne choisit pas la vaccination obligatoire, il doit néanmoins assurer les services publics hospitaliers et moyens en effectifs et en capacité d'accueil et de soins qui conviennent aux choix politiques qu'il fait", a-t-elle noté.
"Le Parlement jouera son rôle", a poursuivi l’ancienne Garde des Sceaux avant de se rendre au centre de vaccination local où elle a incité les Français à se faire immuniser, car "le vaccin est notre meilleure arme contre cette pandémie".
Polémique autour du pass vaccinal
La transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, qui sera tranchée en janvier au Parlement, ne fait pas l’unanimité parmi les politiciens.
Alors que le gouvernement défend cette mesure qui "doit permettre d'éviter d'interrompre des activités du quotidien pour les 90% de Français vaccinés" face à la cinquième vague, nombreuses sont les personnalités politiques qui s’y opposent.
Ainsi, les unes ont pointé les conséquences néfastes de cette initiative qui, selon Marine Le Pen, va conduire à un "plus grand enfermement des Français" ou qui, pour Éric Zemmour, va provoquer une "lutte des classes vaccinale". D’autres comme François Asselineau et Florian Philippot dénoncent le "mensonge" de l’exécutif qui a assuré le 25 novembre ne pas vouloir mettre en place un pass vaccinal.