Les services du Premier ministre britannique Boris Johnson ont confirmé le 18 décembre au soir la démission du secrétaire d'État chargé du Brexit David Frost, en publiant la lettre de ce dernier et la réponse du chef du gouvernement.
Dans la lettre adressée à M. Johnson, Lord Frost a indiqué que si "le Brexit est désormais assuré", il avait "des inquiétudes quant à la direction actuelle du voyage".
Tout en insistant sur l'effet "immédiat" de sa démission, M. Frost a évoqué son désir de voir une économie britannique "à faible taux d'imposition".
"J'espère que nous irons aussi vite que possible là où nous devons aller à savoir : une économie peu réglementée, à faible taux d'imposition, entrepreneuriale et à la pointe de la science moderne et du développement", a-t-il écrit.
Les mesures prises en juillet pour relancer l'économie n'ont pas été irréversibles, a-t-il regretté, relevant qu'il espère que le pays pourra bientôt se remettre sur les rails "et ne pas être tentés par le genre de mesures coercitives que nous avons vues ailleurs."
En réponse à cette lettre, M. Johnson a dit que Lord Frost devait être "immensément fier" des services qu'il a rendu pour ce gouvernement et pour le Royaume-Uni.
David Frost a dirigé pour Londres les négociations avec l'Union européenne sur la mise en oeuvre du Brexit et notamment concernant l'application du protocole controversé sur l'Irlande du Nord. Ce dernier instaure un nouveau régime douanier pour cette province britannique, qui la maintient de fait dans le marché unique et l'union douanière européens.