Au lendemain des annonces de Jean Castex sur les restrictions sanitaires face à la flambée de contaminations et à la propagation du variant Omicron, le ministre de la Santé a annoncé que les soignants et les pompiers seront soumis à l’obligation de se faire injecter une troisième dose de vaccin anti-Covid à partir du 30 janvier.
"Nous ne voulons pas, comme en Écosse, que nous ayons 25 à 30% de soignants qui ne pourraient pas travailler parce qu’ils seraient tous cas contacts, donc en quarantaine. Encore une fois, nous renforçons notre dispositif avec la même cohérence que celle que nous suivons depuis plusieurs mois", a déclaré ce 18 décembre Olivier Véran sur France Inter.
Selon lui, il y a plusieurs foyers hospitaliers du variant Omicron en région parisienne.
Comme ce nouveau variant est "beaucoup, beaucoup, beaucoup plus contagieux que le variant Delta", se multipliant "jusqu’à 70 fois plus dans les cellules", le gouvernement craint qu’il devienne majoritaire d’ici deux semaines.
Actuellement, la France compte entre sept et 10% de nouveaux cas liés à l'Omicron. Bien que celui-ci provoque moins de cas graves en Afrique du Sud, ce n’est pas le cas pour le Danemark, a noté Olivier Véran en pointant l’absence de données sûres.
Revenant sur la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, le ministre a estimé qu’il permettrait de maintenir les lieux publics ouverts, contrairement au Danemark. En outre, le haut niveau de vaccination est également en cause. Elle doit "éviter d'interrompre des activités du quotidien pour les 90% de Français vaccinés".
Enfin, il a expliqué que le gouvernement veut renforcer davantage la couverture vaccinale:
"C'est simple, c'est clair, c'est limpide, c’est assumé, nous voulons que les Français se fassent vacciner".
Vaccination des enfants
Suite à un avis favorable du comité consultatif national d'éthique (CCNE) à un élargissement de la vaccination de tous les enfants, la France attend désormais les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
"Si tout va bien, le 22 après-midi, nous démarrerons la vaccination des enfants dans des centres adaptés pour les enfants", a fait valoir Olivier Véran, réaffirmant que la vaccination des enfants se ferait sur la base du volontariat.
Le régulateur sanitaire devra trancher en début de semaine. Un avis du comité d’orientation pour la stratégie vaccinale, qui compte aussi, est attendu mercredi prochain.
Pour l’heure, seuls les enfants de cinq à 11 ans susceptibles de développer une forme grave de Covid-19 ou vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination sont éligibles à la vaccination.