"Aujourd’hui, il me semble indispensable que la Cédéao mette de côté la pratique des sanctions infligées au Mali et à la Guinée, car elles ne sont pas forcément pertinentes. Elle a fait une mauvaise lecture des situations dans ces deux pays et surtout au Mali. Il est vrai qu’il y a eu coup d’État, mais il faut laisser les Maliens décider eux-mêmes de la durée de leur transition avec l’accompagnement de la Cédéao. Précipiter cette transition juste pour aller très vite à des élections qui seraient bâclées ramènerait le pays dans un autre engrenage", souligne Moussa Aksar, consultant sur les problématiques sécuritaires dans le Sahel.
"La récurrence des manipulations constitutionnelles pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels à deux et les fraudes électorales constituent des violations de l’ordre constitutionnel au même titre que les coups d’État militaires. Les coups d’État, qu’ils soient constitutionnels, électoraux ou militaires affaiblissent la légitimité et la crédibilité des gouvernements des États membres", écrivent Afrikajom Center et ses partenaires.
"Les atteintes récurrentes et répétées aux dispositions pertinentes du protocole relatives au respect de l’État de droit, de la démocratie, des droits de l’homme et de la gouvernance par les États membres sont une menace à la paix, à la stabilité et à la sécurité des États", ajoute le Think-Tank.