Macron qualifie de "forfaiture" le comportement des Australiens dans l’affaire des sous-marins

"C’est une forfaiture. Les Australiens nous ont fait une mauvaise manière". Dans l’entretien diffusé mercredi 15 décembre sur TF1 et LCI et intitulé Où va la France, le Président de la République est revenu sur la crise des sous-marins. Mais, selon lui, la puissance d’une nation "ne se juge pas à l’aune d’un contrat d’armement".
Sputnik
Dans un entretien télévisé accordé mercredi à TF1 et LCI, Emmanuel Macron a évoqué la rupture de contrat avec les Australiens survenue trois mois plus tôt et qui, selon l’intervieweur, avait créé chez les Français le sentiment d’être roulés par les pays anglo-saxons.
Le Président français a d’abord exprimé sa réserve sur l’idée que la puissance et le rang d’une nation ne se jugent qu’"à l’aune d’un contrat d’armement et d’un contrat industriel".
Il a rappelé que le Président américain avait reconnu lors d’une conférence de presse que les États-Unis s’étaient comportés d’une manière inappropriée et inélégante.
"C’est une forfaiture", a-t-il lancé à propos de la rupture du contrat australien.

"Les Australiens nous ont fait une mauvaise manière, industrielle et stratégique. Nous avons répondu de la manière la plus ferme et ça se verra dans la durée. Les Australiens se sont mal comportés. Je ne parle pas des Australiens en tant que nation […]. Non, ce gouvernement et ce Premier ministre se sont mal comportés."

Biden reconnaît un manque d’élégance dans l’affaire des sous-marins

La crise entre la France, les États-Unis et l’Australie a éclaté en septembre après que cette dernière avait rompu un contrat d’achat de 12 sous-marins français pour plus de 50 milliards d’euros au profit de sous-marins américains.
Dans la foulée, Paris a décidé le "rappel immédiat" pour consultations de ses ambassadeurs dans les deux pays en question.
Lors d’une rencontre fin octobre au Vatican entre Emmanuel Macron et Joe Biden, ce dernier n’a pas présenté d’excuses, mais a reconnu, afin de surmonter cette brouille, que ce qui s’était passé "était maladroit et n’a pas été fait avec beaucoup d’élégance". Il a déclaré qu’il croyait que "la France avait été informée très en amont que le contrat ne se ferait pas".
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