Un très large périmètre de sécurité a été défini autour des Champs-Élysées le soir du 15 décembre selon l’arrêté du préfet de police de Paris, Didier Lallement. Aucune personne "se prévalant de la qualité de supporter des équipes de football d’Algérie, d’Égypte, du Qatar et de Tunisie ou se comportant comme tel" n’était autorisée, d’après la préfecture citée par L’Équipe.
L’interdiction était valable de 16 heures du 15 décembre jusqu’à 1 heure du matin du 16 décembre, pour la période des demi-finales de la Coupe arabe de football, opposant l’Algérie et le Qatar, ainsi que la Tunisie et l’Égypte.
La fête des supporters algériens
À l’issue des matchs, la Tunisie s'est imposée face à l'Égypte (1-0) et l’Algérie a battu le Qatar (2-1).
Pour fêter la victoire de leur sélection nationale, les supporters algériens se sont alors rassemblés à Barbès, dans le XVIIIe arrondissement, en lançant des cris de joie, des pétards et quelques feux d'artifice, a constaté le journaliste indépendant Clément Lanot.
Certains supporters, arrivés sur les Champs-Élysées malgré l’interdiction, ont été repoussés par les forces de l’ordre.
Précédents heurts
La décision de la préfecture de police a été motivée par les heurts qui ont sévi après le quart de finale entre l'Algérie et le Maroc le 11 décembre. Selon les forces de l’ordre, à l’issue de ce match environ 200 supporters algériens se sont rassemblés en haut de l'avenue des Champs-Élysées et ont envahi les voies de circulation en arborant des drapeaux algériens. Certains ont envoyé des projectiles, des fumigènes et des mortiers en direction des forces de l'ordre.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser. Les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles en retour. La bridage cynophile a également été déployée.