Peu importe la victoire écrasante des loyalistes. Les partisans de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ne reconnaissent pas le référendum d'autodétermination. Macate Wenehoua en fait partie. Face aux caméras de Sputnik, l’ancien maire de Lifou refuse un "retour en arrière". Il réclame toujours l’accession du Caillou à "la pleine souveraineté et à l’indépendance". Il n’y a "pas d’autre option", prétend-il.
Et Macate Wenehoua récuse l’allocution d’Emmanuel Macron consécutive à l’annonce des résultats. "La Nouvelle-Calédonie restera donc française", avait déclaré le Président. Et de poursuivre, un brin lyrique: "Ce soir, la France est plus belle, car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester." Macate Wenehoua y voit "une déclaration de guerre contre le peuple kanak". Des propos lourds de sens.
Si le non à l'indépendance a largement remporté la victoire avec 96,49% des suffrages, seulement 43,88% du corps électoral est allé voter. Seul ténor politique en métropole à dénoncer le scrutin, Jean-Luc Mélenchon n’y va pas de main morte. Le candidat LFI à l’élection présidentielle a qualifié de "catastrophe" le résultat du référendum.
Dès le lendemain du scrutin, le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) déclarait ne reconnaître ni la "validité" ni la "légitimité" du vote. La formation indépendantiste a également annoncé qu'elle n'engagerait aucune discussion sur l'avenir institutionnel avant la présidentielle de 2022. Affaire à suivre donc.