Dans un entretien pré-enregistré diffusé mercredi par les chaînes télévisées TF1 et LCI, consacré en partie à la défense du bilan de son quinquennat, le chef de l'État rappelle que plus de neuf Français sur dix éligibles à la vaccination ont déjà un schéma vaccinal complet.
"Vous savez, nous y sommes quasiment à l'obligation vaccinale quand vous avez plus de 90% de ceux et celles qui doivent se faire vacciner", souligne Emmanuel Macron, tout en appelant les quelque cinq millions de Français qui ne le sont pas encore à se faire vacciner.
"Cette hypothèse existe bien sûr!", prévient-il toutefois en réponse à une question des journalistes sur l'hypothèse que la vaccination puisse devenir obligatoire, comme celles contre le tétanos ou la diphtérie.
Le chef de l'État souligne cependant que, pour le moment, la priorité est d'administrer la dose de rappel à tous les adultes éligibles, laissant entendre aussi que d'autres rappels seront sans doute nécessaires ultérieurement pour contrer les variants du coronavirus.
"Le plus important, c'est que tous nos compatriotes qui ont déjà eu une dose et une infection ou deux doses aillent vers ce rappel", insiste Emmanuel Macron. "Ensuite, ce virus, comme tous les virus parce que c'est une forme humaine, il s'adapte, il essaye de contourner nos barrières et c'est là qu'a ces nouveaux variants..."
"Ces variants parfois peuvent résister un peu mieux et donc là, vous avez un autre type de rappel qu'il faut faire, qui s'adapte à ces variants pour les contrer. C'est un peu ce que l'on fait chaque année avec la grippe."
Vaccination des enfants
Interrogé sur la vaccination des enfants âgés de 5 ans à 11 ans, Emmanuel Macron réitère son opposition au caractère obligatoire de la vaccination tout en appelant les parents à agir en responsabilité.
"Je crois qu'entre 5 et 11 ans [...] on a donné toute la transparence, les autorités sanitaires ont expliqué que c'était bon, que cela protégerait, on voit que c'est un virus qui tourne beaucoup chez les enfants et donc je pense que c'est souhaitable. Après, c'est le choix des parents", dit-il.
Reconnaissant la "fatigue" des Français devant cette crise qui n'en finit pas, Emmanuel Macron refuse de se prononcer sur la date à laquelle la vie pourrait reprendre un cours normal, tout en promettant que le pass sanitaire mis en place pour limiter la propagation de l'épidémie ne resterait pas en vigueur indéfiniment.