Le pays du Golfe, qui vient de commander 80 avions Rafale au français Dassault, a pris cette décision en raison de contraintes techniques, opérationnelles et financières, a expliqué le responsable dans une déclaration adressée à Reuters.
"Des exigences techniques, des restrictions [posées par les USA, ndlr] en matière de souveraineté opérationnelle, et l'analyse du rapport coûts/bénéfices ont conduit à cette réévaluation", a-t-il précisé, confirmant une information du Wall Street Journal.
L'acquisition d'équipement américain de dernière génération reste la priorité des Émirats et il n'est pas impossible que les discussions, qui portaient, outre les 50 F-35, sur 18 drones Reaper et d'autres systèmes d'armement pour un montant total estimé à 23 milliards de dollars (20,4 milliards d'euros), reprennent dans le futur, a ajouté le responsable.
Avant cette confirmation, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait déclaré en réponse aux informations du Wall Street Journal que le partenariat stratégique entre les États-Unis et les Émirats arabes unis allait au-delà d'un contrat de vente d'armes et assuré que Washington ferait en sorte de répondre aux interrogations d'Abou Dhabi.
Lockheed Martin, dont le F-35 a remporté ces derniers mois des appels d'offres en Suisse et en Finlande face à Boeing et à ses concurrents européens, n'a pas souhaité faire de commentaire, renvoyant vers les gouvernements américain et émirati.
Les Émirats, un des principaux alliés de Washington dans le Golfe, avaient reçu le feu vert de l'administration Trump pour acquérir des F-35 en contrepartie de la normalisation de leurs relations avec Israël en août 2020.
Un responsable du ministère émirati de la Défense a assuré à Reuters que l'achat des Rafale venait en complément de celui des F-35, et non en remplacement des appareils américains.