Valérie Pécresse a semble-t-il décidé de parler de la question de l’identité française à sa manière. Invitée le 12 décembre sur France 3, la candidate Les Républicains à l’élection présidentielle a été interrogée sur
l’éviction du foie gras des cérémonies municipales décidée par certaines mairies écologistes et qui ont fait parler d’elles ces derniers temps.
Elle a répété qu’elle était personnellement engagée dans la défense de la cause animale, surtout sur les conditions de gavage des canards et oies.
Ces propos ont été relayés par le compte de soutien de la candidate, mais sa citation a été légèrement modifiée et est devenue une affirmation. Immédiatement, Valérie Pécresse est devenue la cible des critiques et surtout des commentaires ironiques sur Twitter.
"Être Français c’est porter haut un modèle social, développer nos services publics uniques en Europe (et ne pas supprimer 200k fonctionnaires), accueillir au nom des droits humains… Être Français c’est beau, fort, même enthousiasmant, mais ça n’a pas grand-chose à voir avec ça", a renchéri Sandrine Rousseau, l’ex-candidate écologiste.
"Pour Valérie Pécresse, pas de hanouka ou d'aïd, ne soyez pas végétarien et aimez le vélo, sans quoi vous êtes de mauvais Français ", a réagi le député insoumis Bastien Lachaud qualifiant ces propos de "démagogie stupide ".
Les réactions ironiques n’ont pas tardé.
"Les critères auraient été vin bière fromage et football/handball (sic!) j’aurais pu être une députée de la République, moi qui pensais qu’être Français c’était vivre avec notre triptyque: Liberté Égalité Fraternité", a ironisé la députée Insoumise Caroline Fiat.
"Même Emily in Paris accumule moins de clichés", a lancé le communiste Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel.
Les
mairies écologistes de Lyon, Strasbourg, Grenoble, ainsi que la mairie communiste de Villurbaine ont décidé de bannir le foie gras de leurs réceptions officielles. Une décision saluée par les associations de défense des animaux, mais critiquée par les producteurs et restaurateurs.
Un autre sujet sensible à l’approche des
fêtes de fin d’année concerne le sapin de Noël. Il a fait parler de lui quand la mairie de Bordeaux a décidé d’installer sur la place centrale de la ville une installation en verre au lieu d’un arbre, qualifié par la municipalité de "mort".