"Souiller ce lieu sacré de la République, c'est porter atteinte à ce qui nous unit. Les auteurs seront retrouvés puis jugés", a déclaré le Président de la République dans un message sur Twitter.
Par la suite, en déplacement à Budapest, Emmanuel Macron a encore une fois condamné "avec la plus grande force" cet acte de dégradation:
"C'est de la bêtise à l’état pur à ajouter à une forme de profanation", a-t-il lancé aux journalistes.
Porter plainte
Le mont Valérien, monument à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé dans la nuit de dimanche à lundi par une imposante inscription "Anti Pass", avec les deux "s" dessinés pour ressembler au sigle "SS", ont annoncé les autorités.
Cette inscription sur le Mémorial de la France combattante, inauguré par le général de Gaulle en 1960 à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, fait 50 mètres de long, a indiqué la police à l'AFP.
Elle a été découverte tôt lundi matin, a précisé cette source.
"Le préfet condamne avec la plus grande fermeté ces indignes dégradations de ce lieu symbole de la France résistante et combattante. Les forces de police sont mobilisées pour identifier et retrouver les auteurs", a réagi la préfecture des Hauts-de-Seine.
La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, a annoncé son intention de déposer "aujourd'hui une plainte au nom du ministère des Armées".
"Un mois après que le Président de la République y a inhumé Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, cette inscription nous rappelle que la lutte contre l'obscurantisme et les extrêmes de tous bords ne doit pas s'arrêter", a-t-elle ajouté.
"Halte aux manipulations et aux détournements de notre Histoire, halte à l'utilisation des symboles et des lieux de notre mémoire nationale pour des objectifs politiques ou revendicatifs", a martelé la ministre dans un communiqué.
La ministre des Armées Florence Parly a elle aussi dénoncé cette profanation.
"S'attaquer au mont Valérien, c'est s'attaquer à notre mémoire nationale. S'attaquer à notre mémoire nationale, c'est fissurer le ciment de la République. Rien n'excuse ni la bêtise ni la haine", a-t-elle écrit sur Twitter.