Dénonçant l’hypocrisie, Nicolas Sarkozy, invité sur RTL, a critiqué l’agressivité de certains journalistes envers Éric Zemmour, estimant que c’est leur attitude qui fait gagner en popularité le candidat à la présidentielle du parti Reconquête. D’après lui, cette hypocrisie "consiste à inviter quelqu'un et à en dire tout le mal qu'on en pense".
"L'agressivité de certains journalistes va finir par le rendre sympathique. […] Cette diabolisation est horrible", a-t-il lancé.
Évoquant le fait qu’il a bien des désaccords avec le candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a dit souhaiter que le polémiste ait la parole. "Pourquoi ne l’aurait-il pas?", se demande l’ancien Président.
En outre, il reproche à "certains gens" de penser que "la démocratie, c'est quand il y a l'extrême gauche et la gauche". Il se rappelle ensuite la célèbre maxime de Voltaire: "Je n'ai pas vos convictions, mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer".
Qui plus est, Nicolas Sarkozy a parlé de la question de la liberté d’expression. Il a estimé qu’il fallait laisser les gens s’exprimer et alors "Les Français feront leur choix. Pourquoi tout ce déferlement de haine? Il y a une bonne façon de penser et une mauvaise façon de penser?".
Zemmour répond à l’ex-Président
Le polémiste a réagi à cette intervention de Nicolas Sarkozy en le remerciant, se rappelant qu’il avait été aussi fortement malmené par les médias lors de sa campagne présidentielle de 2007.
"En 2007, un candidat a voulu défendre l’identité française. Il s’est fait traîner dans la boue par les médias. Ils n'ont pas changé. Nicolas, je te remercie pour ce message", a-t-il écrit sur Twitter.
Les accrochages avec des journalistes et Zemmour
Des échanges tendus entre Éric Zemmour et certains journalistes se sont produits à plusieurs reprises à l’antenne des différentes chaînes françaises.
Notamment, invité chez Jean-Jacques Bourdin dans la matinale de BFM TV le 7 décembre, deux jours après le meeting de Villepinte ponctué par plusieurs incidents violents, Éric Zemmour a dénoncé l'attitude des médias à son égard lors d’échanges tendus avec l’intervieweur. Accusé de "dissimulation", il s'est posé en "cible privilégiée du système", en soulignant qu’aucun candidat n’était traité comme lui.
De plus, le 30 novembre, quand Éric Zemmour a annoncé sa candidature à la présidentielle, il a reproché au journaliste Gilles Bouleau d'avoir mené une "interview de procureur" sur TF1. Selon le polémiste, "M.Bouleau n'a pas fait son travail, il a voulu faire son malin devant ses confrères".
En outre, le 7 octobre, l’éditorialiste de Franceinfo Gilles Bornstein recevait Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français, lequel s’est plaint de la surmédiatisation de l’essayiste qui bouleversait les sondages depuis plus d’un mois. En réponse à son interlocuteur, le journaliste a dit concernant Éric Zemmour: "Il n’a pas le droit de venir ici", se défendant du fait que le service public participe à son ascension médiatique et sondagière. Sans être encore candidat à l’élection présidentielle à l’époque, Éric Zemmour a accusé Gilles Bornstein de lui "interdire de parler sur le service public", et a réclamé à ce titre de rendre la redevance audiovisuelle aux Français.