Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, l'édile dit "mesurer et partager ce que cette période de fête représente pour les producteurs, les restaurateurs et les habitants", assurant qu'"aucun reproche n'est fait à la composition des menus des uns comme des autres".
"Une bonne table passe par de bons produits. Leur totale liberté ne fait pas débat", mais "la question de la commande publique ne doit pas être confondue avec celle des repas de fête, au sein du foyer comme au restaurant", insiste-t-il.
Passée quasi-inaperçue en septembre 2020, la décision de la majorité écologiste lyonnaise de proscrire le foie gras des réceptions a soulevé des remous cette semaine après avoir été été saluée par l'organisation de défense des droits des animaux Peta au terme d'une enquête sur la politique des mairies vis à vis de cette spécialité gastronomique traditionnelle.
Et lorsque la mairie a indiqué lundi au mensuel Lyon Capitale qu'elle aimerait "élargir le dialogue autour de ces questions, afin que son initiative puisse être suivie dans les restaurants", beaucoup de producteurs et de chefs y avaient vu un appel au boycott.
"Ce n'est ni un appel au boycott, ni une mesure d'interdiction", a indiqué M. Doucet, souhaitant "voir émerger d'autres modèles que celui de l'agriculture industrielle et de l'élevage intensif, la banalisation ou l'intensification du gavage des oies à la chaîne".
Le maire élu en 2020 affirme vouloir "valoriser des productions locales, qui prennent en compte la question du bien-être animal, une juste rémunération pour les producteurs, un faible impact écologique (et) le respect de la terre".
"Les choix des collectivités participent de l'évolution des pratiques, et c'est heureux !", a-t-il conclu.
Outre Lyon, les mairies écologistes de Strasbourg - depuis juillet 2020 - et Grenoble - depuis 2014 - ont aussi banni le foie gras de leurs cérémonies et évènements. Le maire socialiste de Villeurbanne, près de Lyon, a pris une mesure similaire en mai 2021.