Nucléaire: les grandes puissances vont tester la "bonne foi" de l'Iran

Les grandes puissances vont pouvoir juger au cours des prochains jours du sérieux de l'Iran sur la question nucléaire, Téhéran s'étant dit prêt à poursuivre les discussions sur la base des textes sur lesquels les négociateurs s'étaient entendus en juin dernier, a déclaré vendredi une source européenne.
Sputnik
Les discussions visant à relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire ont repris jeudi à Vienne dans un contexte tendu, les Etats-Unis et Israël menaçant en coulisses l'Iran de s'exposer à des conséquences économiques et militaires si les négociations n'aboutissent pas.
Le principal négociateur iranien a déclaré que l'Iran n'avait pas changé de position depuis que les Etats-Unis et les Européens ont accusé la semaine dernière Téhéran de formuler de nouvelles demandes et de remettre en cause le compromis conclu avant l'été.
"L'Iran s'est dit prêt à travailler sur la base des textes du mois de juin. Nous allons pouvoir tester sa bonne foi au cours des prochains jours", a déclaré la source européenne, qui a tenu à rester anonyme.
Le négociateur iranien Ali Bagheri Kani a déclaré à Reuters que personne ne pouvait mettre en doute le "sérieux" de Téhéran. "Regardez qui a annulé les autres réunions et qui est présent à Vienne, et qui ne l'est pas", a-t-il dit, en allusion au fait que le négociateur en chef américain, Rob Malley, n'est pas attendu dans la capitale autrichienne avant ce week-end.
Les négociations indirectes entre Téhéran et Washington à Vienne, par l'intermédiaire des autres parties à l'accord de 2015 (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie et Chine), visent à redéfinir les conditions auxquelles les deux pays pourraient de nouveau respecter leurs obligations, l'Iran sur l'enrichissement de l'uranium et les Etats-Unis sur la levée des sanctions ré-imposées par l'ancien président Donald Trump après sa décision de dénoncer l'accord en 2018.
Les discussions ont repris laborieusement la semaine dernière après une suspension de cinq mois faisant suite à l'élection du nouveau président iranien, l'ultraconservateur Ebrahim Raisi.
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