"On a beau nettoyer la plage, dès le lendemain ou deux jours après, les plastiques sont de retour, à force, on ne s’en donne plus trop la peine", confie à Sputnik Thierry, un jeune ivoiro-sénégalais.
"Une bonne proportion des plastiques jetés dans les rues ou caniveaux et emportés par les eaux de ruissellement finissent leur course dans la lagune Ébrié. Une partie des populations jette aussi directement ses ordures dans la lagune. Et comme tout le monde le sait, tout ça finit dans l’océan. Il y a parfois aussi les navires qui rejettent au large leurs déchets dans l’océan, qui les rejette à son tour sur la plage. En vrai, ramasser ces déchets comme nous le faisons souvent ne sert pas vraiment à grand-chose. Il s’agit là d’un casse-tête sans fin qui, à mon avis, ne pourra prendre fin qu’avec l’éducation des populations", croit-il savoir.
La nécessité d’une "éducation environnementale"
"Nous sommes tous contributeurs de ces déchets plastiques, c’est donc une problématique qui nous concerne tous. On peut mener toutes sortes d’actions, mais cela ne suffira pas tant qu’on n’aura pas revu notre mode de consommation et nos habitudes, soutient ce responsable d'ONG qui lutte contre le changement climatique avec un accent particulier mis sur la problématique des déchets et les énergies renouvelables.
"Le gouvernement a tenté de faire bouger les lignes, mais nous sommes dans une société où les populations ne sont pas suffisamment lettrées pour comprendre le bien-fondé de certaines lois. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous menons des campagnes d’éducation environnementale dont la cible sont les élèves", déclare-t-il.