Les morceaux de la fusée de SpaceX, de la fusée US Pegasus ou du satellite météorologique chinois Fengyun-1C n’ont pas manqué d’inquiéter les agences spatiales. L’ISS est souvent confrontée à des débris jugés dangereux après la destruction d’appareils dans l’espace. Le test d’une arme antisatellite qui a détruit un engin russe hors service, Tselina-D, refait surface dans ce contexte. Cependant, selon la Défense russe, ses fragments ne présentent toujours aucun danger pour la station.
"Les fragments formés ne constituent pas une menace pour les activités spatiales en orbite. À l'heure actuelle, ils se déplacent le long de trajectoires en dehors du plan des orbites des stations spatiales, ils sont en observation et inclus dans le catalogue principal du système de contrôle spatial russe", a déclaré le général Valery Guérassimov, chef d'état-major russe.
Un engin hors service détruit
Le 15 novembre, l’équipage de la station a dû se réfugier à bord des vaisseaux Soyouz MS-19 et Crew Dragon arrimés à l’ISS après avoir appris qu’un nuage de débris s’approchait. L’amas de déchets spatiaux, qui s’est plusieurs fois rapproché à plus d’une heure d’intervalle, n’a porté aucun préjudice à la station. La Russie a, plus tard, expliqué leur apparition par le test d’une arme antisatellite qui a détruit un engin russe hors service, Tselina-D. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que les fragments du Tselina-D ne présentaient aucun danger pour l’ISS ni pour lesautres appareils se trouvant en orbite.
Le ministère a ensuite publié une vidéo démontrant que l’ISS évoluait de 40 à 60 km plus bas que les débris et qu’elle était donc hors de danger.
Risques pour l’ISS
Les débris spatiaux représentent périodiquement un risque pour les satellites et pour la Station spatiale internationale. Le 1er décembre, l’agence spatiale Roscosmos annonçait qu’un débris d'une fusée américaine désintégrée en 1996 allait se rapprocher de l’ISS à une distance de 5,4 km. Pour éviter une éventuelle collision, le vaisseau spatial Progress MS-18 a effectué le 3 décembre une correction d'orbite de l'ISS.
Roscosmos a été forcé de faire monter l’altitude orbitale de l’ISS d’environ 1,2 kilomètre le 12 novembre pour éviter le rapprochement à 600 mètres de débris provenant du satellite météorologique chinois Fengyun-1C détruit par Pékin en 2007 lors d’un test de missile antisatellite.