Lors de son discours de présentation de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a tracé plusieurs grands axes d’activités. Il a notamment promis d’œuvrer à l’intensification de la collaboration entre l'Union européenne et le continent africain.
"Depuis le début de mon mandat, j’ai fait de la relation avec l’Afrique une priorité […] Le lien entre nos deux continents […] est le grand projet politique et géopolitique des décennies à venir."
Dans ce contexte, il a promis d’organiser en février prochain un sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne à Bruxelles qui réunira les dirigeants des pays et des institutions des deux parties.
"L’objectif de ce sommet est de refonder en profondeur la relation" qui est aujourd’hui "un peu fatiguée", a-t-il constaté.
Emmanuel Macron a notamment cité "plusieurs axes" du développement de cette relation et appelé à "refonder un New Deal économique et financier avec l'Afrique" pour pouvoir "aller au bout de cette solidarité à l'égard des Africains".
"Entre 2020 et 2025, il y a 300 milliards d'euros de besoins de financement pour les économies africaines", a-t-il noté.
Il a rappelé que ces pays devaient notamment gérer les "conséquences économiques et financières" du Covid. Dans cette optique, le Président a déclaré souhaiter développer "un véritable agenda sanitaire qui consiste à déployer beaucoup plus vite et beaucoup plus fort des structures de production de vaccins".
"Européaniser" le partenariat au Sahel
Emmanuel Macron a évoqué également la coopération dans les secteurs de la sécurité, de l'éducation et du climat.
"L’Europe doit dans les instances internationales porter une stratégie commune avec l’Afrique […] et réactualiser ses mécanismes d’investissement solidaire à l’égard du continent africain", a-t-il indiqué.
L’un des grands axes de la coopération est la sécurité, la France étant "particulièrement impliquée".
"Mais nous souhaitons européaniser – c’est ce que nous faisons dans le cadre de nos actions au Sahel – mais européaniser ce partenariat et avoir véritablement un partenariat de sécurité entre l’Afrique et l’Europe".
"Ce qui est la demande des chefs d’État et de gouvernement pour faire face à la montée du terrorisme sur leur continent", a-t-il précisé.