L’Omicron, déjà repéré dans 57 pays du monde, pourrait devenir un variant du coronavirus dominant en Europe d’ici début janvier, annonce l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport épidémiologique hebdomadaire publié le 7 décembre.
Selon les spécialistes, l’Omicron pourrait avoir un avantage de croissance sur d’autres variants circulants, mais il n’est pas encore clair si cette souche aurait une transmissibilité accrue.
"Sur la base de plusieurs hypothèses concernant l’avantage de croissance, le calendrier d’apparition en Europe, et le mélange des populations et la mise en place de mesures sociales et de santé publique, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, a fait un pronostic que si 1% des infections par le SRAS-CoV-2 sont dues au variant Omicron, il deviendra dominant en Europe, représentant >50% des nouvelles infections, d’ici le 1er janvier 2022, avec un avantage de croissance de 120% >; et d’ici le 1er mars 2022 avec un avantage de croissance de 30 % >%", explique l’OMS.
Besoin de plus de données
Le rapport constate cependant qu’il faut plus de données pour conclure si les mutations dans l’Omicron peuvent "entraîner une réduction de la protection contre l’immunité dérivée du vaccin" et résister aux vaccins existants, y compris le rappel vaccinal.
D’après l’OMS, "étant donné la circulation prédominante du variant Delta dans de nombreux pays", il est également trop tôt pour "tirer des conclusions sur l’impact de l’Omicron sur l’épidémiologie mondiale du Covid-19".
La même thèse concernant la nécessité de recueillir plus de données sur l’Omicron et la circulation actuelle du Delta a été énoncée le 7 décembre par le directeur régional de l'OMS pour l’Europe, Hans Kluge, qui a d’ailleurs alerté qu’une personne sur dix à travers l’Europe et l’Asie centrale serait infectée par le Covid-19 vers le 12 décembre.