Covid-19

Vers une quatrième dose? "Possible", selon le président du Conseil scientifique

Jugeant important d’observer l’efficacité de la troisième dose face à la situation épidémique actuelle, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy estime qu’"il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d’une quatrième dose".
Sputnik
La cinquième vague de l’épidémie continuant de progresser en France, le gouvernement mise sur la campagne vaccinale, avec notamment l’administration d’une troisième dose. Pour garder en vigueur leur pass sanitaire, tous les adultes de plus de 18 ans doivent recevoir leur rappel vaccinal cinq mois minimum et sept mois maximum après leur infection ou dernière piqûre.
Si Olivier Véran avait estimé le 2 décembre que l’arrivée du nouveau variant du virus ne voulait "absolument pas dire qu’il y aura une quatrième dose", le président du Conseil scientifique semble ne pas écarter cette possibilité.
"Pour l’instant, c’est un rappel, mais peut-être qu'il en faudra un quatrième, je ne sais pas. Je ne sais pas combien de temps va durer le rappel", a déclaré Jean-François Delfraissy ce 8 décembre auditionné par la commission des Affaires sociales au Sénat.
Il a ensuite jugé que "dans une crise de ce type, il faut qu'on dise tout ce qu'on sait, et qu'on le mette sur la table, pour qu'on partage ce qu'on sait ou ne sait pas". Et de lancer:
"Donc il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d’une quatrième dose, pour rappeler, et dans quel délai, je ne le sais pas encore. […] Il est possible aussi que le boost donné par la troisième dose soit tellement important qu’il soit durable dans le temps."

Déjà le cas pour les immunodéprimés

En France, les patients immunodéprimés sont déjà éligibles à la quatrième dose.
"Pour les patients sévèrement immunodéprimés, conformément à l’avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), l’administration d’une dose de rappel peut être réalisée dans un délai inférieur à cinq mois (mais d’au moins trois mois)" suite à la décision médicale, précise dans un communiqué la Direction générale de la santé.
Quant à l’expérience à cet égard d’autres pays, le ministre israélien de l’Intérieur a déclaré ce 7 décembre qu’"il se pourrait" qu’Israël approuve à un moment donné une quatrième dose.
"Je ne sais pas encore. Si on constate que l’efficacité du vaccin baisse après un certain temps, même après le rappel, on pourra recommander une quatrième dose, c'est possible", a-t-il précisé dans les colonnes du journal Hayom.

Le variant Omicron

Alors que la France a enregistré le 7 décembre un maximum de cas depuis le début de la cinquième vague, selon des projections, dont celles de l’Institut Pasteur, le pic de l’épidémie devrait arriver aux alentours du 15 décembre. Les fêtes de fin d’année ne sont donc pas jugées en danger, "si nous faisons attention", toujours selon Jean-François Delfraissy.
"On a de bonnes nouvelles à l’égard de ce variant [Omicron, ndlr]. L’OMS et les autorités de santé américaines ont des nouvelles rassurantes: il semble que le variant Omicron ne soit pas aussi dangereux", a tenu à souligner ce 8 décembre sur les ondes de France Bleu Emmanuel Macron.
Or, si l’Organisation mondiale de la santé indique qu’il n’y a "aucune raison de douter que les vaccins protègent", de nombreux laboratoires, dont Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre l’Omicron.
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