"Pour le moment, nous rejetons les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante. […] Tous les moyens d’action sont sur la table, [mais nous appelons] tous les Gambiens à rester calmes et pacifiques pour le temps que vont durer les investigations", a réagi Ousainou Darboe devant la presse nationale et internationale aux côtés de ses alliés d’infortune.
"Cette élection gambienne a eu lieu dans le calme avec une campagne électorale menée dans la dignité, dans un climat de liberté auquel nous n’étions pas habitués. Au lendemain du scrutin, le chemin de la paix passe par la contestation des résultats uniquement auprès des juridictions chargées du règlement du contentieux électoral dans la sérénité. En cela, il faut saluer l’appel au calme de Darboe. Nous sommes vraiment optimistes, la culture démocratique est assez bien digérée en Gambie", a réagi Alioune Tine, président du think tank ouest-africain Afrikajom Center, interrogé par Sputnik.
"D’une part, et en attendant la proclamation des résultats définitifs, il y a une culture de la légitimité qui semble s’être exprimée au profit de celui qui exerce le pouvoir depuis cinq ans, en l’occurrence Adama Barrow. Ce phénomène a été cultivé par Jammeh lui-même et il joue contre lui aujourd’hui. D’autre part, c’est que toute la stratégie du Président Adama Barrow a consisté à faire du parti de Yaya Jammeh (Alliance patriotique pour la réorientation et la construction, APRC) une béquille au service de ses propres ambitions. Apparemment, ça a marché!"