Le Président russe a dit à son homologue américain qu'il était erroné d'imputer à Moscou toute la responsabilité des actuelles tensions autour de l'Ukraine, a annoncé le Kremlin.
Vladimir Poutine a ainsi évoqué "la ligne destructive" de Kiev visant selon lui à "démonter" les accords de Minsk destinés à régler le conflit dans le sud-est de l'Ukraine qui dure depuis 2014.
Dans le même temps, il a accusé l'Otan de renforcer son potentiel militaire le long des frontières russes et d'étudier les possibilités de s'implanter sur le territoire ukrainien.
"De ce fait, la Russie est intéressée à obtenir des garanties sûres et juridiquement contraignantes qui excluront l'élargissement de l'Otan vers l'Est et le déploiement de systèmes d'armes offensifs dans les pays limitrophes de la Russie", fait valoir le Kremlin.
Le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale Jake Sullivan a en réaction assuré que le dirigeant américain n'avait fait aucune "promesse ni concession" face aux demandes de Vladimir Poutine.
Des consultations sur l'Ukraine en vue
Les deux Présidents ont d'ailleurs convenu de charger leurs subordonnés d'entamer des consultations sur les "questions sensibles" autour de l'Ukraine.
La partie russe a également proposé de lever toutes les restrictions réciproques imposées au cours de ces dernières années au fonctionnement des missions diplomatiques russes et américaines pour qu'elles puissent reprendre leur travail normalement.
Auparavant, la Maison-Blanche avait annoncé que Joe Biden avait "fait savoir" à Vladimir Poutine que la Russie subira de "fortes sanctions, entre autres économiques" en cas d'escalade militaire en Ukraine.
En novembre, le Président Poutine avait qualifié d’alarmistes les propos alléguant de la préparation d’une offensive russe contre l’Ukraine. Selon lui, la Russie n’a jamais été partie prenante du conflit qui affecte le sud-est du pays voisin.