Près de 100 morts dans des règlements de compte en 2021

Les règlements de compte ont fait 94 morts depuis le début de l'année en France, un chiffre stable par rapport à 2020, a indiqué lundi le chef de l'Office central de la lutte contre le crime organisé (OCLCO).
Sputnik
Depuis le début de l'année, 94 personnes ont été tuées dans 68 règlements de compte "mafieux" dont plus d'un quart à Marseille, très touchée ces derniers mois, avec 17 morts, selon le chef de l'OCLCO interrogé sur RTL, des chiffres qu'il a confirmés à l'AFP.
"Les règlements de compte sont des phénomènes cycliques parce qu'ils s'expliquent par les déséquilibres entre les forces en présence qui peuvent être dus à plusieurs facteurs", a expliqué Yann Sourisseau, chef de l'OCLCO.
Selon lui, le "premier facteur est le meurtre de certains" trafiquants, le deuxième est la "montée en puissance d'un nouveau groupe criminel qui va essayer de prendre le pouvoir" sur un territoire, "parfois c'est l'incarcération d'une équipe de malfaiteurs qui va amener un vide" et "d'autres groupes vont essayer de s'implanter et essayer de +se faire la guerre+".

Trafic de stupéfiants en cause

Parfois, "plusieurs groupes criminels vont essayer de s'allier pour en supprimer un autre" ou "lors de la libération de certains groupes criminels, ils veulent reprendre leur territoire et leurs activités professionnelles et criminelles et ils le font par la force", a ajouté Yann Sourisseau, qui précise qu'aujourd'hui 90% des règlements de compte sont en lien avec le trafic de stupéfiants.

"Depuis une vingtaine d'années, le trafic de stupéfiants devient la principale source de bénéfice pour les groupes criminels" et "la concurrence fait rage et c'est pour cela qu'on assiste à des règlements de compte", souligne le chef de l'OCLCO, qui enregistre "40% de taux d'élucidation" d'enquêtes dans ce domaine.

"Il y a des personnalités en France qui sont particulièrement investies dans le trafic de stupéfiants, qui peuvent gagner des millions d'euros rapidement", a-t-il également affirmé.
En octobre, le baron de la drogue français Sofiane Hambli, en cavale depuis plusieurs mois, a été interpellé au Maroc, et Moufide Bouchibi, ancien proche de Sofiane Hambli, avait été arrêté à Dubaï en mars.
Depuis vendredi, soupçonné d'être un trafiquant international de cocaïne, Joël Soudron est l'homme le plus recherché de France en raison des soupçons qui pèsent sur lui dans l'organisation d'un vaste trafic de cocaïne entre les Antilles et la métropole.
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