Si la France a déjà accueilli 3.171 Afghans, selon La Croix, dont un tiers ont déjà obtenu l’asile, les dernières informations rapportées par Le Parisien semblent préoccuper les autorités.
Ainsi, le quotidien annonce que mercredi 1er décembre, un groupe de migrants afghans est arrivé gare de Lyon par un train Zurich-Paris. Citant des sources concordantes, Le Parisien écrit qu’il s’agit de 41 personnes, dont 18 mineurs, en situation irrégulière qui provenaient d’Autriche via la Suisse. D’après leurs dires, les autorités helvétiques leur ont payé les billets.
Cependant, contactée par le média, la diplomatie suisse a renvoyé ses journalistes vers le Secrétariat d’État aux Migrations qui a déclaré ne pas être au courant de la situation alors qu’une autre source fédérale l’a jugée "peu vraisemblable".
L’Intérieur préoccupé
De son côté, le ministère français de l’Intérieur a souligné au Parisien que "si les faits étaient avérés, cela serait inacceptable". La place Beauvau a également appelé à respecter les mesures applicables dans l’espace Schengen. Selon Le Parisien, l’Intérieur a déjà renforcé les contrôles dans les gares et est en train de négocier la mise en place d’une escale technique près de la frontière franco-suisse afin de faciliter le travail de la police.
Quant aux migrants en question, si les mineurs ont été conduits en centre d’hébergement, les autres ont été placés en retenue administrative. 16 ont reçu une convocation pour engager une procédure de demande d’asile, certains faisant l’objet d’une décision de non-admission et étant renvoyés en Suisse.
Le Suisse, un pays de transit?
Comme l’indiquait Neue Zürcher Zeitung le 11 novembre, les gardes-frontières de Suisse orientale ont intercepté depuis juillet plus de 1.600 Afghans en provenance d’Autriche.
En octobre seulement, ils ont interpellé 632 Afghans entrés illégalement, selon les chiffres du Secrétariat d'État aux migrations. À titre de comparaison, il n'y avait que 16 personnes en avril. Contrairement à la crise des réfugiés de 2015, poursuit le média, seuls quelques-uns ont déposé une demande d'asile en Suisse ce qui suggère qu'ils n’utilisent le pays que comme un point de transit.