Le Royal College of Midwives (RMC) au Royaume-Uni a évité d'utiliser les mots "femme" et "mère" dans un article. L'établissement a publié un guide sur l'organisation d'un sommeil en sécurité pour les nouveau-nés en utilisant le terme "personnes dans la période postnatale", indique le Telegraph.
"Les personnes dans la période postnatale à la maternité devraient avoir un accès facile au système de sonnette d'appel […] et disposer d'un berceau", indique le texte qui a depuis été retiré du site Web du RMC.
La publication a été supprimée après une vague de critiques de la part des internautes.
Plus tard, le directeur général de l’établissement a présenté des excuses officielles.
"Nous tenons à nous excuser pour le fait que les femmes ne soient pas mentionnées dans nos récents conseils sur un sommeil en sécurité. Ce fut un énorme oubli de notre part".
Avant d’ajouter:
"Nous l'avons retiré de notre site Web le temps de corriger cette omission."
Ni nouveau, ni isolé
Le 25 septembre dernier, la prestigieuse revue médicale The Lancet parlait de "corps dotés de vagins" en évitant d’employer le mot "femmes". Les réactions n’ont pas tardé à fuser et le rédacteur en chef avait dû lui aussi présenter ses excuses, tout en soulignant que la santé des transgenres était également "une dimension importante des soins de santé modernes".
Ce n’était pourtant pas le premier cas. En effet, la British Medical Association recommandait dès 2017 à son personnel d’utiliser le terme "personnes enceintes" au lieu de femmes enceintes. En février dernier, les sages-femmes des hôpitaux universitaires de Brighton et Sussex ont été invitées à employer des termes comme "lait humain" au lieu de lait maternel, afin que les personnes transgenres ne soient pas offensées.
Le site officiel d’Europe Écologie Les Verts (EELV) semble leur emboîter le pas et fait état dans son programme de "personnes en capacité de porter un enfant".