La chancelière allemande Angela Merkel se retire du pouvoir après 16 ans aux commandes. Elle doit passer la main à Olaf Scholz la semaine prochaine, après son élection au Bundestag le 8 décembre.
Jean-Claude Juncker, ancien président de la Commission européenne, a dit dans une interview accordée à l’émission de télévision ARD Tagesthemen le 2 décembre quel trait de Mme Merkel l’agaçait le plus.
"Je ne la blâme pas pour les problèmes de l'Europe (...) Ce qui m’a parfois agacé, c’est qu'il lui ait fallu autant de temps pour passer de la réflexion (…) au présent, à l’immédiat", a-t-il expliqué, faisant référence à la crise migratoire de 2015.
Parallèlement, M.Juncker a noté que dans l’ensemble "elle a fait beaucoup de bien à l’Europe" et reste convaincu qu'elle était "au bon endroit au bon moment".
Il a même indiqué que la chancelière sortante va lui "manquer" en notant sa capacité à écouter et accorder la même attention à tous:
"Elle a cette qualité, pas très répandue en Europe, d'écouter tout le monde de manière égale. Elle a accordé la même attention aux États membres grands, petits et moyens".
En outre, l’ex-président de la Commission européenne a ajouté qu’elle "ne créait pas d’histoires sur sa propre personne" et n’avait jamais essayé de se démarquer.
Les adieux
Le 2 décembre, Mme Merkel a participé à une cérémonie organisée pour son départ durant laquelle elle a fait ses adieux à l’armée après 16 ans de mandat.
Les militaires lui ont rendu un hommage.