Les débris spatiaux représentent périodiquement un risque pour les satellites et pour la Station spatiale internationale. Le 1er décembre, l’agence spatiale Roscosmos a annoncé que le débris d'une fusée américaine désintégrée en 1996 devait se rapprocher de l’ISS à une distance de 5,4 km. Pour éviter une éventuelle collision, le vaisseau spatial Progress MS-18 a effectué ce vendredi une correction d'orbite de l'ISS.
Selon l’agence, la manœuvre s'est déroulée en mode d'exploitation normal. Les moteurs du vaisseau spatial Progress ont fonctionné pendant 160,9 secondes et, selon les calculs préliminaires, ont abaissé l'altitude orbitale moyenne de 310 mètres.
Le directeur de Roscosmos Dmitri Rorozine a publié sur les réseaux sociaux un tableau avec les données de correction.
Rapprochements avec des débris spatiaux
L’ISS est souvent confrontée à des débris jugés dangereux. Outre ce morceau de fusée Pegasus (développée initialement par Orbital Sciences Corporation, reprise aujourd’hui par Northrop Grumman, un géant américain de l’industrie de la défense et du spatial), la station a été menacée le 12 novembre par le rapprochement à 600 mètres de débris provenant du satellite météorologique chinois Fengyun-1C détruit par Pékin en 2007 lors d’un test de missile anti-satellite. Roscosmos a été forcé de faire monter l’altitude orbitale de l’ISS d’environ 1,2 kilomètre.
Le 15 novembre, l’équipage de la station a dû se réfugier à bord des vaisseaux Soyouz MS-19 et Crew Dragon arrimés à l’ISS après avoir appris qu’un nuage de débris s’approchait. L’amas de déchets spatiaux, qui s’est plusieurs fois rapproché à plus d’une heure d’intervalle, n’a porté aucun préjudice à la station. La Russie a, plus tard, expliqué leur apparition par le test d’une arme antisatellite qui a détruit un engin russe hors service, Tselina-D. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que les fragments du Tselina-D ne présentaient aucun danger pour l’ISS ni pour d’autres appareils se trouvant en orbite.
Le ministère a ensuite publié une vidéo démontrant que l’ISS évoluait de 40 à 60 km plus bas que les débris et qu’elle était donc hors de danger.
Le 25 novembre, un morceau de fusée de la société américaine SpaceX d’Elon Musk s’est trouvé à seulement 5,5 km de l’ISS.