La France fait face à la cinquième vague de coronavirus avec plus de 48.400 nouvelles contaminations en 24 heures, annoncées le 2 décembre par Santé publique France. Malgré cette hausse des cas, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a estimé sur BFM TV que cette année il fallait garder les stations de ski ouvertes.
Le protocole sanitaire des stations de sport d’hiver pour la saison, annoncé par Jean Castex le 6 novembre, stipule que si le taux d’incidence, au niveau national, dépasse les 200 cas pour 100.000 habitants, le pass sanitaire sera obligatoire afin de glisser sur la poudreuse. Avec un taux d’incidence actuel de 342.7 cas par semaine pour 100.000 habitants, le seuil est franchi.
"À la suite de la reprise épidémique, et à compter du 26 novembre, le pass sanitaire est obligatoire pour accéder aux remontées mécaniques sur les domaines skiables", déclarait le Premier ministre.
S’exprimant le 25 novembre sur TF1, Olivier Véran a pour sa part expliqué que les autorités voulaient "éviter une saison noire aux stations blanches qui ont déjà payé un lourd tribut l’année dernière". Le port de masque est lui aussi obligatoire dans les files d'attente des remontées mécaniques.
"On s’en fout"
M.Muselier estime quant à lui que rien ne doit perturber la bonne ouverture des stations de ski.
"On s'en fout du pass sanitaire, la réalité c'est qu'il faut ouvrir nos stations. Aujourd'hui, vous allez dans un restaurant, vous sortez votre pass sanitaire, si vous n’êtes pas vacciné, vous y allez pas. [...] Pour vivre dans les montagnes, il faut y aller, vous mettez votre pass sanitaire et vous y allez, c'est terminé, vous ouvrez vos stations de ski", a-t-il lancé auprès de BFM TV.
Il a noté qu’il serait dramatique pour le secteur si la situation se répétait en 2021-2022 après la fermeture de l’année dernière.
"Ça ferait deux saisons noires, deux saisons noires très lourdes", a déploré M.Muselier en ajoutant que tout avait déjà été organisé pour l'ouverture.
Il a rappelé que pour le secteur la réouverture se chiffre "en milliards d’euros".
"Ils veulent travailler, ils sont prêts, les hôtels sont prêts, les stations sont prêtes, les intérimaires sont là, donc il faut y aller", a-t-il souligné, tout en tempérant:
"Moi j'aime la vie, j'encourage à la vie, mais dans la vie il faut arriver à se protéger un peu. Peut-être qu'on fermera les bennes et qu'on ouvrira les remonte-pentes. On s'adapte à la vie et aux difficultés de la vie".
Des tests gratuits proposés
Le 29 novembre, Renaud Muselier a demandé dans un courrier adressé au ministre de la Santé transmis aux médias de rendre gratuits les tests de dépistage du Covid-19 pour les personnes "sur le chemin de la vaccination".
Il souhaite ainsi que le dépistage quotidien ne soit plus payant entre la première et la deuxième dose, afin d’encourager les personnes qui font la démarche d’entrer dans le protocole vaccinal.
"Ce choix de se faire vacciner doit être soutenu", fait valoir M.Muselier, en précisant que le coût des tests dans les cinq semaines séparant les deux injections peut aller "jusqu'à 900 euros".
Il mentionne notamment le cas des travailleurs non vaccinés, dans le secteur du ski et de la montagne notamment, et de ces jeunes saisonniers pas encore immunisés "qui ne pourront pas se permettre de payer une telle somme".