Covid-19

Omicron en France: quid d’une quatrième dose pour se protéger?

Repéré en Afrique du Sud, le variant Omicron est déjà présent dans une trentaine de pays de tous les continents, dont la France. Cependant selon Olivier Véran, "pour l'instant il n'y a pas d'alerte" et "cela ne veut absolument pas dire qu’il y aura une quatrième dose".
Sputnik
Bien qu’il faille encore du temps pour en savoir plus sur la capacité du variant Omicron à échapper aux vaccins ou sur sa dangerosité, ses mutations ont été qualifiées par l’OMS de "préoccupantes".
Sans oublier que "notre ennemi commun aujourd'hui, c'est le variant Delta", Olivier Véran a souligné ce 3 décembre sur Franceinfo "l'urgence de freiner le variant Omicron" circulant en France, selon lui, "depuis plusieurs semaines". Dans ce contexte faut-il s’attendre à recevoir une quatrième dose pour se protéger? La réponse du ministre de la Santé reste équivoque.
Tout en confirmant que les laboratoires pharmaceutiques travaillent sur un nouveau vaccin dans le cas où les études prouveraient que l’Omicron résisterait à ceux déjà autorisés, le ministre stipule:
"Cela ne veut absolument pas dire qu’il y aura une quatrième dose".
"On a déjà eu des variants comme celui-ci, qui émergeaient à un moment donné, le Beta, le sud-africain, le brésilien, sans qu’ils n’entraînent de grandes vagues épidémiques", a-t-il expliqué.

La campagne de rappel bat son plein en France

Le 25 novembre le ministre de la Santé avait annoncé l'ouverture du rappel vaccinal à tous les adultes dès cinq mois après leur dernière dose et le conditionnement du pass sanitaire à cette nouvelle injection pour tous les adultes à partir du 15 janvier. Les séniors seront concernés le 15 décembre.
Selon les données de Santé publique France, au 30 novembre plus de 8,5 millions de personnes avaient reçu leur dose de rappel, soit 12,8% de la population.
Cependant, dans certains cas, une quatrième dose peut déjà être administrée. D’après un rapport du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) daté du 19 août, "pour les personnes immunodéprimées ayant reçu une troisième dose de vaccin au deuxième trimestre 2021, la campagne de rappel constitue alors l’opportunité d’une quatrième dose".

L’Omicron cause la panique

Repéré en novembre au Botswana et en Afrique du Sud, le variant Omicron est présent à ce stade dans une trentaine de pays de tous les continents.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a estimé qu'il "pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l'Union européenne d'ici les tous prochains mois". En France, neuf cas ont pour le moment été confirmés.
De nombreux pays ont décidé de durcir les restrictions sanitaires: contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l'Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France.
Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre l’Omicron. La Russie a annoncé travailler sur une version de son Spoutnik V ciblant spécifiquement ce variant.
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