Un groupe d’extrême gauche canadien menace de recourir au terrorisme et "Trudeau n’a rien dit"

Qu’il s’agisse de politique ou d’écologie, l’extrême gauche est sur le devant de la scène en France comme au Canada. Analyse de Phil Gurski, ancien officier du renseignement canadien, au micro de Rachel Marsden.
Sputnik
Au Canada, le mouvement "Extinction Rebellion" se décrit comme "un mouvement décentralisé, international et politiquement non partisan utilisant une action directe non violente et la désobéissance civile pour persuader les gouvernements d’agir avec justice face à l’urgence climatique et écologique".
"Nous sommes bien, bien profond dans la m…", a déclaré le 20 novembre dernier David Suzuki, organisateur du mouvement lors d’une manifestation d’écologistes sur l’île de Vancouver. Et en dépit de la nature "non violente" déclarée de l’association, certains de ses membres ont menacé de faire sauter des oléoducs.
De tels propos provoqueraient immédiatement une descente de police s’ils étaient prononcés par quelqu’un associé à une idéologie de droite. Pourquoi donc Suzuki jouit-il d’une telle impunité? Phil Gurski, ancien officier du renseignement canadien, explique que devant l’inefficacité des mesures prises pour faire face au désastre écologique, "certains disent qu’il faut faire quelque chose de plus sérieux pour attirer l’attention. Cela signifie qu’un jour, les groupes emploieront la violence".
"Je me demande pourquoi Monsieur Suzuki veut s’associer à des gens qui encouragent le terrorisme. David Suzuki était considéré comme un héros au Canada, cela implique-t-il qu’il puisse dire n’importe quoi? À part le Premier ministre de l’Alberta Jason Kenney, qui a dit que ce serait un acte terroriste, personne n’a rien dit. Justin Trudeau n’a rien dit."
Phil Gurski, en tant que spécialiste du terrorisme, se dit "inquiet car l’emploi de la violence est un grand changement de stratégie":
"Lorsque David Suzuki dit que des groupes vont peut-être utiliser la violence pour établir leur présence dans ce mouvement, ça m’inquiète parce que pour moi, s’il y a quelqu’un qui encourage la violence pour une cause –qu’elle soit politique, idéologique, ou religieuse–, selon la loi canadienne, c’est un acte de terrorisme."
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