Éclaboussé par divers scandales ces derniers mois et désormais rebaptisé du nom de Meta, Facebook tente malgré tout de donner le change en matière de cybersécurité. Le réseau social a dernièrement annoncé vouloir étendre son programme Facebook Protect.
Déjà déployé aux États-Unis avant les élections de 2020, ce dispositif doit permettre de préserver du piratage les comptes les plus sensibles, à savoir ceux des "défenseurs des droits humains, des journalistes et des représentants gouvernementaux", explique Facebook dans un communiqué.
"Ces personnes sont au centre de communautés essentielles pour le débat public. Elles permettent des élections démocratiques, dirigent des gouvernements […] et défendent les droits humains dans le monde. Malheureusement, cela signifie également qu'elles sont ciblées par des acteurs malveillants", affirme ainsi l’organisation.
Pour mieux protéger ces comptes sensibles, Facebook table notamment sur un dispositif de reconnaissance à double facteur. Celle-ci demande à l’utilisateur de s’authentifier par un canal supplémentaire, en plus des traditionnels identifiants et mots de passe.
Le programme devrait être étendu à une cinquantaine de pays d’ici la fin de l’année, dont l’Inde, la Russie ou le Portugal. En France, les candidats à l’élection présidentielle de 2022 pourraient aussi se voir proposer Facebook Protect, rapportent Les Échos.
Un réseau en déclin?
Ces annonces interviennent alors que Facebook traverse une période compliquée, entre scandales et failles de sécurité. Facebook, Instagram et WhatsApp ont notamment essuyé une méga panne début octobre, faisant ressurgir les inquiétudes sur le monopole des GAFAM en matière de communication.
Le géant américain avait plus tard été éclaboussé par l’affaire des "Facebook Files", où plusieurs fichiers internes avaient été révélés par le Wall Street Journal. Ces derniers dévoilaient par exemple que Facebook était au courant de l’effet néfaste de ses plateformes sur les plus jeunes.
Une sinistrose encore accentuée par la publication d’une récente étude, montrant que le réseau social peinait de plus en plus à attirer les nouvelles générations.
Pour tenter de redorer son blason, le géant américain avait changé de nom et de logo fin octobre. Il compte désormais se tourner vers le monde virtuel du Métavers pour tenter de séduire de nouveaux utilisateurs.
Ce virage a cependant du mal à être accepté outre-Atlantique. Seuls 25% des Américains apprécient le changement de nom de l'entreprise, et 32% la modification de son logo, selon une enquête de la société Morning Consult. 68% des Américains se disent en outre indifférents à l’univers du Métavers, révélait cette étude.