Pr La Scola: le variant Omicron menace le bien-fondé de "la vaccination de masse"

Un cas positif au variant Omicron du coronavirus a été identifié sur l’île de La Réunion. De quoi remettre en cause la stratégie vaccinale du gouvernement? Le Pr La Scola réagit au micro de Sputnik.
Sputnik
«Il y a des chances que les vaccins soient peu ou pas efficaces contre le variant Omicron, comme ils le sont pour le variant indien», explique le Pr Bernard La Scola à notre micro.
L’apparition de cette souche du Sars-COV-2 interroge la communauté scientifique. Notamment à cause du manque de données sur l’efficacité des vaccins face à ce variant. Pour Bernard La Scola, professeur de microbiologie à l’IHU de Marseille, la nouvelle mutation du virus pourrait remettre en cause la stratégie de «vaccination de masse».
Selon le médecin, les vaccinés contribuent à la prolifération planétaire des variants. «Ils [les vaccinés, ndlr] organisent une pression de sélection qui va tendre à sélectionner des variants qui seront résistants aux vaccins», précise notre interlocuteur. Une hypothèse qui ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique.
Certains laboratoires ont néanmoins déjà commencé à se positionner sur la production d’un nouveau vaccin capable de contrer la propagation du variant Omicron. Pfizer a fait savoir qu’il serait en mesure de le rendre disponible «dans un délai d'environ cent jours». Moderna tablant sur «six à sept mois».
«Ça ne m’étonne pas, on met la pression avec ce nouveau variant et, comme par hasard, on va nous sortir un nouveau vaccin magique, ironise le professeur. Je suis un peu inquiet de cette fuite en avant qui ne va jamais s’arrêter. Car, de toute façon, les variants se suivront les uns après les autres, obligeant à développer de nouveaux vaccins…»
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