"S’il est vrai que les violences homophobes existent depuis bien longtemps au Cameroun, ce que nous avons vécu cette année n'est que la persistance et la récurrence d'un phénomène amplifié par l’impunité. C’est bien l’impunité qui fait exploser les violences. Car généralement les auteurs de ces actes ne sont pas inquiétés et cela peut donner l’impression que cette traque est normale",se désole Cyrille Rolande Bechon, directrice exécutive de l'ONG Nouveaux Droits de l'homme Cameroun au micro de Sputnik.
"Que les violences décriées ici soient dirigées contre des personnes soupçonnées d’homosexualité ou non, elles constituent des voies de fait, condamnées elles aussi par la loi. Notre pays est et demeure un État de droit respectueux des droits humains, où seule la justice institutionnelle a droit de cité, pour constater les infractions et les sanctionner le cas échéant, conformément à la loi", a martelé le ministre de la Communication.
Une réaction suffisante?
"Le silence du gouvernement était lourd et pesant, ce silence pouvait donner lieu à des interprétations de tous ordres. Je crois que c'est davantage dans ce sens que s'inscrit la sortie du gouvernement, surtout que les médias internationaux en ont fait largement écho. Cependant, c'est une sortie sans enjeu réel. La justice doit sévir, les auteurs de ces violences doivent répondre de leurs actes. Il s’agit de mettre un terme à l’impunité", poursuit la militante des droits de l’homme.