L’habitante de la cité phocéenne qui a échangé des doigts d’honneur avec Éric Zemmour à Marseille le week-end dernier est rentrée dans les détails de cet épisode pour BFM TV.
Quand elle l’a vu monter "dans sa berline", la Marseillaise affirme avoir "spontanément" dit à un policier qu’elle voulait parler à Zemmour. Celui-ci a donc "baissé sa vitre en disant ‘approchez, approchez Madame, n’ayez pas peur’".
"Là, je lui ai fait un doigt d’honneur et il m’a répondu par un doigt d’honneur en disant ‘bien profond’", a-t-elle expliqué le 29 novembre à la chaine. Comme le précisait le journaliste de l’Agence France-Presse suite à l’incident, le tout s’est déroulé sous les rires de la conseillère de Zemmour, Sara Knafo.
La passante elle-même s’est dite surprise face à cette réaction du candidat pressenti à la présidentielle.
"Je trouve que ça le dessert de m’avoir répondu comme ça, ça ne se fait pas pour un candidat à l'élection suprême", a souligné la sympathisante LFI.
"Il s’est tiré une balle dans le pied"
Qualifiant sa démarche de "complètement spontanée", la Marseillaise a indiqué ne rien regretter "du tout". Et de poursuivre qu’elle "voulait [s’]exprimer, mais comme [elle] n’avait rien à lui dire, [elle a] fait comme ça".
"Il s’est tiré une balle dans le pied. Personne ne l’aime à Marseille. Il y a de la pauvreté mais aussi beaucoup d’entraide, assure-t-elle. La haine qu’il a pour Marseille, il est haineux dans tous ses propos... Il n’a rien à faire à la présidence de la République", a jugé la passante.
La visite à Marseille de l’ancien journaliste, qui devrait ce 30 novembre annoncer officiellement sa candidature à la présidentielle, a en effet été marquée par nombre d’incidents.
Au cours de cette journée mouvementée, le nouveau média Livre noir a dénoncé l’agression d’une de ses journalistes par des antifas, tandis que le restaurant où Zemmour a déjeuné a été dégradé. L’échange de doigts d’honneur entre Zemmour et cette passante a été largement critiqué, contraignant l’essayiste à s’en expliquer sur Twitter.
S’il a reconnu que ce geste était "fort inélégant", le polémiste a insisté sur l’idée qu’il avait utilisé le seul langage que son interlocutrice comprenait.