"Du point de vue de la forme, les références sont bien marquées et le message est parfaitement clair. L’exercice est pour moi réussi", analyse Frédéric Saint Clair devant les caméras de Sputnik.
Au terme d’une vidéo d’une dizaine de minutes postée sur les réseaux sociaux, Éric Zemmour s’est (enfin) déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2022. Une annonce attendue de longue date, mais qui survient alors que le polémiste connaît de premières difficultés, entre sondages en berne, affaire du doigt d’honneur et défections, celle de son premier mécène Charles Gave et de l’un de ses premiers collaborateurs Pierre Meurin.
"Sur le timing, il y a un ratage complet, dont la faute ne revient pas tant à Éric Zemmour qu’à son équipe, largement inexpérimentée. Éric Zemmour aurait dû se déclarer bien plus tôt", juge Frédéric Saint Clair.
Pour le politologue, auteur de La refondation de la droite (Éd. Salvator), tout se joue maintenant pour Éric Zemmour, qui selon lui "manque encore d’empathie et de magnanimité" dans son contact avec les Français pour accomplir pleinement sa mue politique.
"Je ne pense pas qu’il ait atteint son plafond de verre. En réalité, les choses commencent maintenant pour Éric Zemmour. Il ne peut plus se permettre de dresser un constat. Il doit désormais donner des solutions", tranche Saint Clair.