Lors d'une audition devant le Parlement européen, Emer Cooke a précisé qu'en l'état actuel des connaissances sur ce variant découvert la semaine dernière en Afrique du Sud, il n'était pas encore possible de déterminer si les laboratoires pharmaceutiques auraient besoin d'adapter leurs vaccins pour qu'ils protègent davantage contre ce variant.
Pour autant, l'AEM se prépare à cette éventualité, a-t-elle souligné en assurant que les vaccins actuellement autorisés continueraient de fournir une protection même en cas de propagation du variant Omicron.
"Même si ce nouveau variant se répand plus largement, les vaccins que nous avons continuerons de conférer une protection", a-t-elle déclaré.
Stéphane Bancel, PDG de Moderna, la biotech américaine qui a développé l'un des vaccins à ARN messager contre le COVID-19, a ravivé les inquiétudes autour de l'évolution de la pandémie en déclarant dans un entretien au Financial Times qu'il était peu probable que les vaccins actuellement disponibles s'avèrent aussi efficaces contre le variant Omicron que contre les précédentes souches du coronavirus SARS-CoV-2.
Selon Dan Staner, vice-président de Moderna, il pourrait s'écouler "six à sept mois" avant que la biotech américaine ne puisse fournir un vaccin spécifique ciblant directement le variant Omicron.
Intervenant mardi sur franceinfo, il a cependant précisé qu'un vaccin multivalent ciblant les variants Beta et Delta (avec lesquels le variant Omicron partage un certain nombre de mutations et auquel il pourrait donc être sensible) pourrait "mettre à peu près trois mois à venir".
Moderna a également lancé des tests pour évaluer l'efficacité de son vaccin actuel, à différents dosages, contre ce nouveau variant.