"La connexion Internet a été rétablie, mais les dommages et préjudices que son interruption ont occasionnés doivent être réparés par qui de droit, en l’occurrence les trois sociétés de téléphonie du pays", a déclaré Gilbert Hien, vice-président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), interrogé par Sputnik.
"De nombreux Burkinabè ont perdu de l’argent dans cette histoire, n’ayant pas pu exécuter certains marchés dans des délais bien précis. Et la faute revient entièrement aux opérateurs, car ces citoyens ont payé d’avance pour des services qu’ils n’ont finalement pas obtenus. Nous allons donc les poursuivre en justice pour les contraindre à réparer leur faute", a-t-il poursuivi.
"Les opérateurs téléphoniques ont un contrat avec leurs utilisateurs qui achètent une connexion Internet et qui s’attendent à ce que ce service leur soit assuré en continu. Il est donc normal que des organisations de consommateurs ou de simples citoyens burkinabè s’organisent pour porter plainte contre ces opérateurs qui ont cédé à la pression des autorités", a-t-il répondu, interrogé par Sputnik.
"Une atteinte grave à la liberté d’expression"
"Internet n’est depuis longtemps plus un outil réservé à des spécialistes ou informaticiens, il est aujourd’hui un outil de développement économique, d’interconnexion, de communication, de travail, d’accès à l’information et au savoir. C'est une ressource qui doit être accessible à tous comme le doit être l’eau ou l’électricité. Aucun pays n’a donc le droit de couper brutalement l’accès à cette ressource sous le prisme de la sécurité ou de la défense nationale. Et même là encore, il aurait été beaucoup plus correct pour les autorités d’informer préalablement les populations", a-t-il déclaré.