Covid-19

"Une bombe à retardement": un passager Français du vol sud-africain ayant atterri à Amsterdam

Absence de masques et de distanciation sociale... Un Français de l’avion où 61 personnes ont été testées positives à leur atterrissage à Amsterdam le 26 novembre a listé pour Franceinfo les conditions déplorables où se sont trouvées des centaines de passagers à l’aéroport, le temps de faire les tests.
Sputnik
Si les autorités néerlandaises ont fait part de 61 cas de Covid parmi les passagers du vol reliant Johannesburg à Amsterdam, un Français testé négatif redoute que le nombre de contaminations soit plus élevé en réalité.
"C’est une bombe à retardement, une bombe à déflagration qui pourrait se disséminer dans toute l’Europe", juge Anatole Cramer, homme d’affaires, auprès de Franceinfo, alors que toute une série de pays font état de cas du nouveau variant Omicron.
Quant aux cas positifs recensés parmi les 600 passagers, des analyses sont actuellement effectuées pour révéler s’il s’agit de cette souche.

Six heures dans l’avion

Bien que tous les passagers aient présenté un test PCR négatif réalisé 72h avant le vol, les autorités néerlandaises leur ont interdit de débarquer à Amsterdam en raison du nouveau variant, toujours selon l’homme d’affaires.
"On a été laissé sans information supplémentaire toute la journée, nous sommes restés six heures dans l'avion", explique-t-il en ajoutant que déjà à ce moment certains passagers ont commencé à ôter leur masque.
Ce n’est qu’ensuite que les 600 personnes ont été "parquées dans des bus" avant d’être emmenées dans les salles d’attente de l’aéroport, où "rien n’était organisé".

Une journée entière "collés les uns contre les autres"

Sachant qu’il n’y avait que trois testeurs, "ça a pris énormément de temps" pour obtenir les résultats, pas moins de "10 heures", déplore toujours auprès de Franceinfo Anatole Cramer.
"Ça ressemblait plus à de la détention qu'à un confinement organisé, il n'y avait pas de gel, pas de masques, pas de distanciation, on était 300 dans une salle d’attente qui n'était pas très grande, serrés les uns contre les autres", se souvient-il.
Divisés en deux groupes, "cas négatifs" et "cas positifs", dans la même salle d’attente, les passagers se sont vus distribuer en fin de journée des sandwichs sans emballages individuels.
"Tout le monde s'est jeté sur les cageots de nourriture, on a tous plongé les mains dans le même cageot, c'est effarant le manque de préparation", précise le Français.
Alors que 61 passages se sont avérés positifs, ils ont été consignés à l’isolement alors que "tous les autres ont pu continuer leur route à travers l’Europe". Parmi eux, cet homme d’affaires, qui s’est dirigé vers Paris et ensuite vers le sud-ouest.
"On a passé la journée collés les uns contre les autres avec beaucoup d'agitation, les gens s'énervaient, enlevaient leur masque, j'ai parlé à des personnes positives qui m'ont postillonné dessus", déplore-t-il au micro de Franceinfo.

Où l’Omicron a-t-il déjà été recensé?

Détecté dans certains pays européens, dont l’Allemagne et la Belgique, le variant Omicron préoccupe la communauté internationale. Il a voyagé jusqu’à l’Australie en poussant plusieurs États à opter pour la fermeture de leurs frontières.
Ainsi, Israël a décidé de bloquer ses frontières alors qu’une série de pays, comme Oman ou l’Arabie saoudite, les ont fermées aux pays africains,
Quant à la France, l’arrivée de ce variant "n’est plus qu’une question d’heures probablement", s’inquiète Olivier Véran. "Dès lors qu’il circule en Angleterre, en Italie, en Belgique, il est probable qu’il y ait déjà des cas en circulation."
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