Au sujet de la décision prise par plusieurs pays dans le monde de fermer leurs frontières à l’Afrique du Sud, le Président Cyril Ramaphosa l’a qualifiée de "décevante", exhortant ces pays à revenir sur cette décision "complètement injustifiée" et qui contribuera à "ruiner" davantage les économies des pays affectés par le nouveau variant.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à avoir imposé une interdiction d’accès à son sol de vols en provenance de l’Afrique du Sud et ce, dès l’annonce de sa détection par les autorités sanitaires du pays.
Lors d'une allocution télévisée, M.Ramaphosa a appelé à la "levée immédiate et urgente" de ces restrictions qui représentent une forme de "discrimination à l'égard de notre pays" et des pays voisins.
Jeudi dernier, l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD) avait annoncé la détection de 22 cas d'infection au nouveau variant baptisé B.1.1.529.
Obligation vaccinale
Face au nouveau variant Omicron et à une quatrième vague d’infections, le gouvernement sud-africain envisage de rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire pour "certaines activités", a indiqué dimanche le Président sud-africain.
"Le gouvernement a mis en place une équipe de travail qui entreprendra des discussions visant à rendre le vaccin obligatoire pour certaines activités", a déclaré M.Ramaphosa.
Il a ajouté que "si nous ne réglons pas ce problème de toute urgence, nous serons vulnérables à de nouveaux variants et à de nouvelles vagues d’infection", notant que l’équipe de travail rendra compte au Comité interministériel des vaccins présidé par le vice-Président, David Mabuza.
Le nombre de vaccins administrés dans le pays n’est pas suffisant pour réduire les infections et éviter les symptômes sévères et les décès, a-t-il regretté, appelant les Sud-Africains à se faire vacciner le plus tôt possible.
Concernant la quatrième vague qui s’annonce imminente dans le pays, M.Ramaphosa a indiqué que le Conseil de commandement national sur le coronavirus a décidé de rester au niveau 1 de confinement, avec un couvre-feu de minuit à 4h00 du matin, alors que la situation sera réexaminée dans une semaine pour apporter les changements qui s’imposent.
"L’identification d’Omicron coïncide avec la hausse des infections au Covid-19 dans le pays, notamment dans la province de Gauteng", la plus peuplée du pays, a-t-il poursuivi, signalant qu’une moyenne de 1.600 nouveaux cas a été enregistrée durant les sept derniers jours, contre 500 durant la semaine d’avant.
Le taux de positivité des tests a également augmenté de 2 à 9% en moins d’une semaine, ce qui représente une hausse énorme durant une courte durée, a-t-il mis en garde.